Nouveau scandale dans le secteur agricole qui bouleverse autant les consommateurs que les éleveurs. Les uns parce que de la viande à risque pour leur santé a été volontairement mise sur le marché dans le but d’un profit financier. Les autres frustrés par l’image négative que cette nouvelle crise donne au fruit de leur travail, la viande, un aliment issu d’un travail important de soins quotidiens apportés à des animaux, un métier déjà assez difficile.
N’est-ce pas le moment de rappeler au consommateur que des circuits alternatifs existent. Qu’il est aujourd’hui possible de se procurer de la viande en direct chez de nombreux éleveurs qui ont développé, soit des boucheries à la ferme, soit des colis de viande préparés par un partenaire boucher. Que cette relation de confiance entre producteur et consommateur apporte une meilleure garantie de la qualité de l’aliment, au centre de cette relation.
De nombreux éleveurs sont en difficultés dans des circuits qu’ils ne maîtrisent plus : après l’élevage, il y a le marchand, l’abattoir, l’industrie, la grande surface… Où ira donc la viande issue de leur bête et quel prix leur en donnera-t-on ? Le circuit court est une solution proposée aux éleveurs pour se réapproprier la maîtrise de leur filière, redévelopper un contact avec le citoyen et être (encore plus) fier de la qualité de l’aliment qu’il produit.
Ce nouveau scandale lié à l’industrie agro-alimentaire n’est-elle pas l’occasion d’encourager ces voies de diversification, sans doute bien plus bénéfiques, tant pour l’éleveur que pour le consommateur ?
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