Ce mardi, l’ISSEP ( Institut Scientifique de Service Public ) a sorti ses premières conclusions de l’étude EXPOPESTEN, première étude à évaluer la présence de plusieurs pesticides dans l’air ambiant en Wallonie.
Dans la situation actuelle, cette étude montre que les produits pulvérisés sur le champ se retrouvent dans notre environnement. Pour Nature & Progrès, ceci est totalement inadmissible.
L’agriculture wallonne est l’une des plus intensives en termes d’utilisation des pesticides, notamment en raison du développement des cultures comme la pomme de terre qui nécessitent de 15 à 25 traitements annuels alors qu’elles représentent 12,5 % des surfaces cultivées. Par ailleurs, l’aménagement du territoire régional favorise de nombreuses interfaces entre habitats et zones de pulvérisation, dont des prairies en bordure de village qui sont aujourd’hui labourées. Ces différents facteurs contribuent largement au fait que les riverains de zones agricoles sont particulièrement exposés.
Pour Nature & Progrès, il est urgent :
- de limiter, sur les terrains jouxtant les lieux d’habitation, l’implantation des cultures les plus utilisatrices de pesticides, comme la pomme de terre ;
- d’instaurer en bordures des lieux d’habitation de vraies bandes « tampons » sans aucun traitement. Ces bandes tampons sont en outre des outils concrets en faveur de la biodiversité ;
- d’informer les riverains en amont de pulvérisations afin qu’ils puissent se protéger, ainsi que leurs familles et animaux.
Outre de telles dispositions, il est indispensable, au niveau fédéral, de retirer les agréations des pesticides les plus problématiques pour la santé (perturbateurs endocriniens, cancérigènes possibles, …) ainsi que les substances les plus volatiles.
Au niveau régional, il est essentiel de mettre en place un plan plus détaillé et plus ambitieux de réduction de l’utilisation des pesticides par l’agriculture. Nature & Progrès souhaite la mise en place de mesures plus drastiques encore pour la sécurité de l’ensemble des wallons et de la préservation de la biodiversité en Wallonie.
Les alternatives aux pesticides existent ! On ne veut pas moins de pesticides, on n’en veut plus du tout! Aujourd’hui de plus en plus d’agriculteurs font le choix de travailler sans pesticides. Quelle BIOnne idée !
Contact presse :
Marc FICHERS, secrétaire général de Nature & Progrès Tél. 081/32.30.52 – GSM. 0473/65.36.32