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Très prochainement, nos ministres régionaux devront donner leur avis quant à la dérèglementation des Nouveaux OGM. Nous tenons à rappeler que dans cette prise de décision, l’approbation et l’abstention ne sont pas une option !
Les régions ont l’opportunité de donner leur voix avant que ce dossier ne passe au fédéral. Monsieur le Ministre-Président Elio Di Rupo, Monsieur le Vice-Président de la Wallonie Willy Borsus, Madame la Ministre Céline Tellier, Monsieur le Ministre bruxellois Alain Maron, exprimez vous ! Vous avez les clés en main, prenez vos responsabilités ! Choisirez vous de céder aux lobbys ou maintiendrez vous une transparence vis-à-vis des citoyens en protégeant nos systèmes alimentaires ?
Pour rappel, la proposition de dérèglementation impliquera :
- Aucune évaluation des risques des effets sur la santé et l’environnement de la plupart de ces nouveaux OGMs.
- Pas d’étiquetage pour les consommateurs, pas de traçabilité : Les consommateurs ne sauront pas s’ils consomment de nouveaux OGM.
- Les nouveaux OGM resteront interdits dans l’agriculture biologique, mais aucune mesure n’est prévue pour permettre aux agriculteurs et cultivateurs biologiques et même aux agriculteurs conventionnels sans OGM de maintenir leurs champs exempts d’OGM. De plus, ils devront assumer eux -mêmes le coût de certification non-OGM de leurs productions.
- Les entreprises qui dominent déjà les brevets de ces technologies, telles que les grosses multinationales regroupées sous les bannières Corteva, Bayer/Monsanto, et Chemchina, …pourront entrer sur le marché européen avec des OGM non étiquetés et non traçables, mais brevetés, ce qui renforcera leur contrôle sur les agriculteurs et la production alimentaire en Europe.
La position de Nature & Progrès
La législation sur les OGM actuelle n’empêche pas du tout la recherche et l’innovation, elle conditionne simplement les productions issues de la recherche à une évaluation de l’intérêt pour la société, à l’évaluation du risque et au maintien du libre choix que donne l’étiquetage.
Nature & Progrès n’est pas opposé à ces nouvelles techniques génomiques, notre association demande simplement que ces nouveaux OGM soient évalués quant à leur impact sur la santé et l’environnement et qu’ils soient étiquetés avant toute diffusion dans l’environnement !