© Nature & Progrès (Manifestation du 14/12 pour une autre PAC)
Ce mardi 14 décembre est un jour important. Le gouvernement wallon se réunit pour finaliser son plan stratégique « Politique Agricole commune 2023-2027 » et ainsi sceller l’avenir de l’agriculture pour quelques années. Alors, réussite ou catastrophe à venir ? Le second cas signifierait une triste situation de stand-by. Si nous continuons comme nous le faisons depuis 20 ans, l’agriculture sera maintenue dans la pauvreté et dans les difficultés.
La solution ? Elle est d’accompagner les agriculteurs afin de les rendre plus autonomes. La Wallonie doit pouvoir produire l’alimentation des wallons. Logique, non ? Or, actuellement, seulement 20 % des terres servent à produire des aliments d’origine végétale pour les wallons.
Marche pour une PAC wallonne qui réconcilie agriculture, citoyens, nature et climat
L’Unab (Union Nationale des Agrobiologistes Belges), la coalition ImPAACte (initiative de Nature & Progrès, Natagora, WWF, Inter-Environnement Wallonie et Greenpeace) ainsi que de nombreux agriculteurs et citoyens se sont réunis ce matin pour manifester dans les rues de Namur « pour une PAC de la transition ».
Le groupe a rendu visite successivement aux Ministres wallons Monsieur Borsus, Madame Tellier, Monsieur Henry, Madame Morreale et Monsieur Di Rupo pour les convaincre de prendre cette voie d’avenir pour la Wallonie. Chaque rencontre était l’occasion de rappeler leurs revendications pour une agriculture respectueuse de l’Homme et de l’Environnement.
La PAC actuelle doit changer
Le pays a de bonnes terres pour produire et les agriculteurs ont la technique nécessaire. La coalition demande à ce que la PAC soit une véritable politique et qu’elle oriente l’agriculture et l’alimentation pour qu’elles nourrissent les wallons dans le respect de l’environnement. Ils demandent :
• Des moyens pour obtenir 30% de bio en 2030 comme le prévoit la DPR ;
• Le soutien financier aux éleveurs en transformant progressivement les primes au bétail vers une prime à l’herbage ;
• A ramener 10% d’espace pour la nature et la biodiversité dans les milieux agricoles et les zones de cultures.
De plus, un rééquilibrage des aides en faveur des exploiteurs à taille humaine est nécessaire.
La stratégie est en discussion au Gouvernement et doit être finalisée et envoyée à l’Europe d’ici la fin de l’année. Le compte à rebours est lancé. Nous entrons ainsi dans la dernière ligne droite pour décider cette politique qui va impacter la vie de milliers d’agriculteurs mais aussi des citoyens consommateurs.