« Mobilisons-nous pour réduire le CO2 ! », c’est le projet de Nature & Progrès avec le soutien de l’AWAC et de la Wallonie. Notre objectif cette année ? Sensibiliser les citoyens à un changement de comportement et les pousser à l’action dans le but de contribuer à atteindre les objectifs européens de réduction de CO2.
Après la publication de l’article de lancement du projet dans la revue Valériane n°148, certaines locales de l’association se sont montrées intéressées par l’organisation d’une causerie autour de la problématique du C02. Voici un résumé de la seconde rencontre…
L’utilisation des énergies
Lors de cette causerie, le point central discuté fût celui de l’énergie utilisée notamment pour l’électricité et le chauffage domestiques.
Les communautés d’énergie ont entre autres été abordées. Il s’agit notamment de produire de manière renouvelable pour un public local et redistribuer l’énergie autour de la source ! Un exemple donné est celui d’une école sur laquelle on installerait des panneaux photovoltaïques. La consommation d’électricité en été est quasiment nulle. Il est donc important de pouvoir réinjecter celle-ci dans le réseau afin qu’elle soit utilisée par les voisins de l’établissement. Pour les participants du jour, ce système devrait être davantage développé et l’autoconsommation « en direct » doit être privilégiée.
Dans la même veine, les bénévoles actifs de la locale ont souhaité discuter sur la question de l’isolation. Le bâti belge est assez mal isolé. En effet, il n’est pas rare d’y trouver des pertes importantes. Il est donc plus que nécessaire de travailler sur l’isolation des bâtiments. Les participants reconnaissent que les primes octroyées par les régions sont importantes. Cependant, elles sont à multiplier et à simplifier.
D’excellentes idées à développer !
Plusieurs idées ont émergé de la discussion. Pour inciter les propriétaires à rénover les habitations qu’ils mettent en location, il faudrait pouvoir signer des conventions gagnant-gagnant entre les propriétaires et les locataires. A savoir : si le premier rénove en profondeur son bâtiment – ce qui permettra au second de faire des économies d’énergie – le locataire s’engage à reverser la moitié des gains au propriétaire afin que celui-ci amortisse son investissement. Les deux parties seraient alors gagnantes et l’environnement aussi !
Une seconde proposition a été débattue lors de cette soirée. Il faudrait lier des prêts (pour la rénovation et l’isolation) aux bâtiments et non plus aux personnes. Ces prêts seraient d’une durée très longue, par exemple 60 ans, et vendus avec le bâtiment de telle sorte que les économies engendrées par les travaux d’isolation seraient plus importantes que les mensualités à rembourser à la banque !
Nous le voyons, les bénévoles actifs des locales de Nature & Progrès sont plein de ressources. De plus, ils ont des idées qui pourraient aboutir sur des changements de comportements concrets.
Vous souhaitez, vous aussi, partager vos réflexions ou votre expérience avec nous ? N’hésitez pas à contacter Lionel Pistone via lionel.pistone@natpro.be
« Mobilisons-nous pour réduire le CO2 ! », c’est le projet de Nature & Progrès avec le soutien de la Wallonie et de l’AWAC. Notre objectif en 2021 ? Sensibiliser les citoyens à un changement de comportement et les pousser à l’action dans le but de contribuer à atteindre les objectifs européens de réduction de CO2.
Après la publication de l’article de lancement du projet dans la revue Valériane n°148, certaines locales de l’association se sont montrées intéressées par l’organisation d’une causerie autour de la problématique du C02. La première d’entre elles s’est déroulée début avril et les bénévoles ayant accepté de participer à la rencontre ont soulevé de nombreux points intéressants.
Consommation et décroissance
Parmi ceux-ci, la question de la consommation a été abordée de multiples manières et la décroissance apparait comme point d’attention numéro 1 dans la lutte pour la réduction du C02.
Il peut par exemple s’agir de moins consommer d’énergies pour se chauffer ou se déplacer. Dans ce chapitre, l’isolation, les transports en commun ou encore la voiture électrique ont été abordés. Mais aussi de consommer différemment (vêtements jetables, plastiques en tout genre, objets à usage unique, etc.) pour moins produire et éviter ainsi les déchets. Ou encore être davantage attentifs à notre alimentation : comment cela a été produit ? A quel endroit du globe ? En quelle saison ? Etc. Enfin, l’importance d’être positif, d’un côté « ludique » et de la motivation pour arriver aux objectifs de réduction du CO2 ont été débattus.
La suite du projet
Il s’agissait ici d’un premier tour de table en compagnie de membres actifs des locales. D’autres rendez-vous auront lieu dans les semaines à venir. Après ces consultations, les thématiques ayant récolté le plus d’intérêt de la part de nos militants seront travaillées davantage en profondeur avec un public plus large.
Vous aussi, vous souhaitez débattre et réfléchir sur ces questions ? N’hésitez pas à contacter notre animateur Lionel Pistone via lionel.pistone@natpro.be
Au-delà de simples consommateurs de produits sur des étalages, les partisans et partisanes de Nature & Progrès sont surtout de réels soutiens aux femmes et hommes artisan.ne.s de leur alimentation. En 2001, la campagne « Mes aliments ont un visage » de Nature & Progrès concrétisait l’intention de mettre ce lien au centre de la réflexion. 20 ans après, la nécessité de nous connecter aux maillons de notre alimentation est toujours bien présente.
Est-il encore nécessaire de rappeler que Nature & Progrès puise son origine dans le rassemblement de citoyens, d’agriculteurs, d’agronomes, liés par une vision commune de ce que devrait être l’agriculture productrice de leur alimentation ? Depuis près de 50 ans, cette interconnexion, ce lien privilégié entre consommateurs et producteurs, anime toute action de l’association.
A chaque crise sa solution
C’est à la suite d’une N-ième crise du secteur alimentaire industriel (voir encart) qu’est née l’idée de ce message : « Mes aliments ont un visage ». Voilà cinq mots qui résument notre philosophie, qui ramènent à l’essentiel . Derrière chaque aliment, il y a une productrice, un producteur, une transformatrice, un transformateur. Du moins, il devrait y avoir ! Et c’est ce que nous prônons chez Nature & Progrès. « Nul n’a le droit, pensons-nous, de limiter l’aliment à un simple bien commercial. Le producteur ne saurait être vu comme un simple fournisseur d’ingrédients. Le consommateur n’est pas davantage un vulgaire acteur économique, un acheteur d’aliments. » indiquait la campagne de 2001. Et aujourd’hui, nous tenons à réitérer cet appel !
Car trop nombreuses sont les crises alimentaires qui nous pendent encore au nez ! Le secteur industriel a de plus en plus la mainmise sur notre alimentation, même en bio. Les débats sont rudes pour tenir le cap. Quand on parle de valeurs, on nous répond « loi du marché ». Comment faire valoir la parole des agriculteurs quand ceux-ci sont réduits à de simples fournisseurs de matières premières ? Et comment aider au développement des transformateurs voulant valoriser les productions wallonnes quand on les met en concurrence avec des industries peu regardantes sur la provenance des denrées utilisées ? Sous couvert de développement de filières, on continue finalement de soutenir le même modèle agricole productiviste. Au pays du bas prix, le rendement est roi ! Et le risque pour le consommateur reste le même.
Des aliments proches de chez soi
Pour nous, c’est un fait ! Nombres des dérives dans le secteur agroalimentaire seraient évitables si nos aliments transitaient le plus directement possible du lieu de production à nos cuisines. Et s’il ne fallait qu’un seul geste pour qu’ils passent de la main du producteur ou du transformateur vers celle du consommateur ? Et si, ainsi, nous nous réapproprions notre droit de manger sainement en soutenant ceux qui travaillent en ce sens ?
En 2001, le livret « Mes aliments ont un visage » incitait le consommateur à devenir le partenaire du producteur bio et du transformateur bio. De fait, se tourner vers leurs aliments c’est encourager leurs actions !
Bien plus qu’une campagne de communication
Il y a 20 ans, nous vous interpellions. « Acheter bio, c’est une chose. Mais, pour faire de votre aliment un outil formidable de développement humain, économique et environnemental, il convient que cet achat concerne des produits locaux, des produits proches des hommes, dont la culture aura un impact positif sur leur lieu et leurs conditions de vie. ». Et 20 ans après, notre position n’a pas changé. En effet, c’est dans l’ADN de Nature & Progrès de revendiquer que nos aliments aient un visage ! Les initiatives de regroupement en circuit-court qui essaiment ces dernières années soufflent un vent d’espoir. De plus, elles montrent que notre message est porteur. Il est d’ailleurs marquant de voir que ce sont toujours des producteurs bio de Nature & Progrès qui en sont les figures de proue.
Des visages, on nous en sert, mais pas dans l’alimentation
Mais finalement, notre modèle alimentaire a peu évolué depuis l’après-guerre. De fait, il suffit de déambuler dans les allées des grandes surfaces, qui restent le canal principal d’achat du bio (39% des parts de marché en 2019), pour voir que ce changement tant attendu ne s’est pas réellement opéré. Si les productions bio wallonnes gagnent du terrain dans les étalages, celles-ci restent anonymes. Certes, des visages, on nous en sert : ceux des mannequins qui posent en salopette, fourche à la main, sur des affichages publicitaires trompeurs. Qu’on se le dise, dans les grandes surfaces, les aliments n’ont pas de visage. La situation reste donc majoritairement la même : le maillon central de l’alimentation, c’est le distributeur (ou la structure de transformation qui le fournit). Le consommateur et le producteur sont réduits aux rangs d’outils financiers. L’aliment, un objet de spéculation comme un autre ? Pour Nature & Progrès, c’est un grand non !
Le supermarché reste le canal de distribution principal des produits alimentaires bio en Belgique. Alors que les magasins à la ferme ne représentent que 5%… Ensemble, faisons augmenter la surface de cette part verte du camembert ! (Graphique tiré de « Les chiffres du BIO 2019 » de Biowallonie)
Les productions locales en grande surface… déshumanisées !
À la suite de la crise du lait, des producteurs bio belges se regroupent pour valoriser les productions locales auprès des grandes surfaces. Comme la coopérative de producteurs Biomilk, dont on retrouve le lait dans les rayons du Delhaize. Un bel exemple de réussite de rassemblement de producteurs locaux pour faire valoir leur production auprès d’une grande surface ! Au départ, la brique mettait clairement en avant la présence de la coopérative. Lors de la révision du packaging bio, Delhaize en a profité pour lisser le visuel et le logo « Bioptimist » a pris le dessus sur celui de Biomilk (qui reste visible sur le côté de la boîte). Permettant ainsi au distributeur de garder la main mise sur le packaging. Nous regrettons que les grandes surfaces mettent toujours plus de pression sur les producteurs pour les reléguer au second plan.
Réaffirmons que nos aliments ont un visage !
En rapprochant producteurs et consommateurs, on garantit une bio locale et éthique, qui repose sur une relation de confiance. Connaître l’humain qui se cache derrière ce que vous consommez en est l’essence même ! L’aliment fait le lien, tel un contrat tacite mais essentiel, entre celui qui le produit et celui qui le consomme. Il est l’engagement du producteur à procurer une alimentation de qualité tout en respectant l’environnement et notre santé. Il représente l’engagement du consommateur à soutenir cette philosophie de production. Il est le garant de la confiance du citoyen envers les agriculteurs et transformateurs qu’il soutient. Mais aussi de la qualité de vie de tous ceux qui font que, du champ à l’assiette, l’aliment est !
Pour Nature & Progrès, l’aliment est l’engagement, le contrat de confiance tacite mais essentiel entre le producteur et le consommateur.
(Re)découvrez nos producteurs biologiques
Dans la nécessité de maintenir les valeurs du bio face au développement important du secteur, il devient de plus en plus limpide que les producteurs bio de Nature & Progrès apportent des solutions. C’est pourquoi chaque jour nous défendons leurs valeurs et les vôtres ! (Re)découvrez les producteurs bio de Nature & Progrès qui vous proposent viandes, fromages, charcuteries, fruits et légumes de saison, farines, biscuits, bières … Toute une variété de produits dont ils maitrisent la culture et la transformation en toute transparence.
Les choses ont évolué en 20 ans. En effet, les producteurs bio de Nature & Progrès ont développé leurs magasins. Et les surfaces agricoles bio ne cessent de croître. Il faut s’en réjouir ! Tout en restant attentifs aux fondamentaux en revanche. La croissance des marchés doit se faire en respectant les valeurs du lien entre production et consommation. Nature & Progrès est là pour le rappeler et réaffirmer les convictions défendues depuis ses débuts : « Mes aliments ont un visage » ! Nous connaissons tous le nom de l’auteur de notre dernier livre acheté. Nous connaissons le nom de nos animateurs télé et radio favoris. Même celui de notre coiffeur. Alors pourquoi ne pas connaître les hommes et femmes qui se cachent derrière notre alimentation ?
Soyez attentifs toute cette année aux messages qu’ils auront à vous faire passer. Ouvrez l’œil, pour voir fleurir les visages de vos producteurs bio !
Les artisans d’une alimentation bio de qualité acquièrent de la reconnaissance par les citoyens qui choisissent de mettre un visage sur leurs aliments. Ils vont à leur rencontre dans leur magasin à la ferme, sur les marchés, au Salon Valériane, etc.
La crise de la dioxine de 1999 en Belgique
Les dioxines, ce sont des molécules organochlorées, polluants organiques persistants dans l’environnement. et qui ont la réputation d’être dangereuses pour la santé. Pourquoi ? D’abord, parce que l’Homme est un bio accumulateur de ces molécules, car en bout de chaîne alimentaire et incapable de les éliminer de son organisme. Ensuite, parce que ces molécules se transmettent de la mère au fœtus ou via l’allaitement au jeune enfant. Nous vous laissons ouvrir vos encyclopédies pour en savoir plus sur leurs origines dans notre environnement. Sachez seulement que des études considèrent que certains types de dioxines sont hautement toxiques pour l’Homme en agissant au niveau du développement, du système immunitaire, des hormones et peuvent également causer des cancers.
Début 1999, il a été constaté que des aliments pour animaux (monogastriques en l’occurrence, donc poulets et porcs), produits en Belgique, ont été contaminés à des doses hors normes de dioxines? Comment ? Via des graisses minérales qui n’auraient pas dû se retrouver là. Ces dioxines ont en effet été détectées dans les œufs et la viande que nous consommions. Mais voilà, dans un monde où les filières alimentaires sont de plus en plus compliquées, remonter à la source de la fraude devient un casse-tête ! Pour en savoir plus, nous vous conseillons l’article du journal Le Soir « La crise qui empoisonna la Belgique ».
La manipulation de l’alimentation par des acteurs industriels
Une déconnexion des différents maillons de la chaine qui fait qu’au final, le producteur n’est plus maître de l’alimentation qu’il donne à ses animaux. Un cas isolé ? Pas vraiment ! La mondialisation et la capitalisation de notre alimentation rend les contrôles ardus. La responsabilité de chacun se voit diluée au nom de la productivité et de la libre concurrence. Pour preuve : on voit revenir la manipulation de l’alimentation par des acteurs industriels qui, à coups de lobbying puissant au niveau européen, tentent de libéraliser la diffusion des OGM dans l’agriculture et donc notre alimentation (pour plus d’information, voir notre brochure « La problématique des nouveaux OGM ».
Au-delà du scandale politique et économique que la crise de la dioxine a provoqué, c’est notre confiance en notre système alimentaire qui est mise à mal. Heureusement pour l’industrie, l’humain a la mémoire courte. C’est pourquoi Nature & Progrès est là pour vous rappeler : consommer est un acte politique ! Et si on accordait plus d’importance aux artisans de notre alimentation ?
160 organisations en Europe, dont 20 en Belgique, interpellent la Commission
Environ 160 associations de la société civile et d’organisations commerciales de l’Europe entière – dont en Belgique Nature et Progrès, Vitale Rassen, Bioforum Vlaanderen, Velt, Fugea, Inter-Environnement Wallonie, Mouvement d’Action Paysanne (MAP), Libère Terre, UNAB, CNCD 11 11 11, Wervel, Terre-en-vue, FIAN, Quinoa, Boerenforum, Amis de la Terre Belgique, Climaxi, Coordination Agroecology in Action, Natagora, Réseau Semences Meuse, Rhin, Moselle – écrivent au Vice-Président de la Commission européenne, Monsieur Timmermans pour lui demander, à la veille de la publication par la Commission d’une étude concernant le Statut des nouvelles techniques génomiques dans le droit de l’Union :
1. Que les nouveaux OGM continuent à être réglementés conformément à la législation en matière d’OGM
Ceci, conformément à l’Arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne de juillet 2018 et en accord avec le principe de précaution que la Directive 2001/18 vise à mettre en œuvre. De nombreuses publications scientifiques montrent que les nouvelles techniques de modification génomiques permettent aux développeurs d’effectuer d’importantes altérations génétiques qui peuvent être très différentes de celles qui se produisent dans la nature. Des erreurs génétiques sont décelées qui peuvent entrainer des effets non-intentionnels tels de nouvelles toxines, des allergènes, des modifications du métabolisme, de la valeur nutritive, etc.
Même des modifications intentionnelles peuvent poser des problèmes de sécurité alimentaire, d’environnement ou de bien-être animal. Les promesses selon lesquelles les nouveaux OGM réduiraient la dépendance aux pesticides et seraient résistants à la sécheresse datent d’il y a 20 ans et n’ont toujours pas été tenues. Pourtant, nous craignons que la Commission ne propose, au terme d’une étude interne à publier pour le 30 avril 2021, une proposition d’exclusion de nouvelles techniques de manipulation génétique de la Directive 2001/18 comme veut l’imposer le lobby de la biotechnologie agro-alimentaire. Ainsi ces nouveaux OGM (OGM cachés) ne seraient pas, avant d’être autorisés, soumis à une analyse de risques pour l’environnement et la santé, ni tracés, ni étiquetés. Le droit des sélectionneurs, agriculteurs et consommateurs de savoir et de choisir ce qu’ils plantent et mangent doit être préservé et les écosystèmes protégés !
2. Qu’une position ferme de la Commission soit opposée au gouvernement britannique afin que celui-ci renonce à modifier sa définition actuelle des OGM…
… afin que celui-ci renonce à modifier sa définition actuelle des OGM. Si les normes britanniques en matière de santé et d’environnement devaient ainsi être nettement affaiblies par rapport à celles de l’UE, le Royaume-Uni devrait en assumer les conséquences en ce qui concerne les futurs échanges de marchandises agricoles entre l’UE et le Royaume-Uni.
3. Qu’un moratoire mondial pour la nouvelle technologie de forçage génétique soit défendu par la Commission, à l’instar du Parlement européen
La Commission représentera en effet l’UE lors des négociations, en automne 2021, de la Convention sur la Diversité Biologique et du Protocole de Carthagène. Le forçage génétique, application particulièrement inquiétante de la nouvelle technologie génomique CRISPR/Cas9 permet de modifier, de décimer ou d’éradiquer des populations sauvages entières et même des espèces entières. Ces organismes peuvent donc provoquer l’effondrement d’écosystèmes, une des causes reconnues de l’émergence de zoonoses pouvant devenir pandémiques.
Les mêmes demandes sont également adressées aux ministres régionaux et fédéraux de l’Agriculture, de la Santé et de l’Environnement compétents.
Dans une récente communication, le Ministre autrichien a appelé à garder les nouveaux OGM sous la directive 2001/18. Il demande à la Commission européenne de veiller à ce que ces organismes issus de nouvelles technologies de génie génétique soient soumis aux lois sur la sécurité et l’étiquetage. La déclaration complète peut être lue ici en allemand.
Et en Belgique, qu’attendons-nous pour faire de même ?
Nature & Progrès regrette que le pays ne se soit pas encore positionné sur la question, alors que la Wallonie et Bruxelles sont des régions signataires de la Charte de Florence depuis 2008. La Belgique doit suivre la demande des citoyens qui se sont toujours montrés réticents envers les OGM.
La problématique des organismes génétiquement modifiés n’est pas nouvelle. En 2012, le journal L’Echo écrivait déjà : « Contrairement à d’autres régions du monde comme l’Amérique du nord ou certains pays en développement, l’Europe reste réfractaire à la diffusion des organismes génétiquement modifiés. Son opinion publique reste rétive. En Belgique, la Wallonie et Bruxelles ont rallié le réseau des « régions sans OGM ». La Flandre, elle, n’y est pas opposée. »
Cet engagement ne saurait que nous donner du positif dans la poursuite de notre objectif : celui de maintenir, au minimum, le contrôle de ces nouveaux OGM selon la directive 2001/18. Il est primordial d’assurer la liberté de choix des agriculteurs et des consommateurs et d’empêcher toute dispersion risquée et incontrôlée dans l’environnement des nouveaux OGM.
Natagora, Nature et Progrès, Inter-Environnement Wallonie, WWF-Belgique et Greenpeace Belgique, réunies dans la coalition IMPAACTE, appellent à la mise sur pied d’une agriculture wallonne productrice d’une alimentation durable.
La coalition associative justifie l’urgence de son appel par une série de constats :
La crise du COVID-19 exige une meilleure autonomie ainsi qu’une résilience accrue de nos systèmes agricoles pour garantir la souveraineté alimentaire en toute circonstance.
Les systèmes agricoles et alimentaires jouent un rôle majeur dans les crises de la biodiversité et du climat mais peuvent être en même temps une partie importante de la solution.
La Politique Agricole Commune (PAC) actuelle renforce les inégalités de revenus et encourage des pratiques agricoles qui ne sont durables ni pour l‘homme ni pour l’environnement.
La reconduction de cette politique n’est pas une option crédible pour atteindre les objectifs que la Wallonie s’est fixée en matière de transition, ni pour atteindre les objectifs du Green Deal (stratégie Farm to Fork et stratégie Biodiversité) au niveau européen.
La nouvelle PAC vise notamment à garantir un avenir économique stable aux agriculteurs, mais aussi à accroître le niveau d’ambition écologique de l’agriculture européenne.
La coalition IMPAACTE, demande au Gouvernement wallon d’adopter un plan stratégique PAC qui accélère la transition vers un système agricole et alimentaire sain pour l’homme, durable pour la nature et résilient face aux crises.
Les 4 enjeux prioritaires identifiés par la coalition sont :
1. Renforcer le réseau et le maillage écologique
Les milieux agricoles occupent près de la moitié du territoire wallon. Les agriculteurs ont donc un rôle déterminant à jouer dans la préservation de la biodiversité, et ce d’autant plus que la biodiversité des terres agricoles est dans un état très préoccupant.
Le redéploiement du réseau écologique passe par l’imposition d’un pourcentage minimal d’éléments soutenant la biodiversité dans chacune des fermes (objectif de 5%), et par des mesures volontaires pour soutenir les agriculteurs qui vont plus loin, notamment en plantant des haies, des arbres, en installant des bandes aménagées dans les terres cultivées, ou en adoptant un mode de gestion adapté pour les prairies de haute valeur biologique, avec un objectif régional de 10% en terres arables et de 15% en prairies. Il est donc essentiel que le futur plan stratégique réserve un budget conséquent pour ces interventions, via les enveloppes dédiées aux éco-régimes et aux MAEC (Mesures Agro-Environnementales et Climatiques).
2. Maintenir les prairies et encourager une transition de l’élevage
La préservation des 320 000 ha de prairies permanentes de Wallonie est cruciale. Ces prairies constituent des stocks de carbone, et doivent être préservées du labour pour empêcher que ce carbone ne retourne subitement dans l’atmosphère. De plus, les prairies extensives abritent une biodiversité remarquable.
La situation économique des élevages bovins wallons est préoccupante et le régime d’aides actuel n’a pas permis de les soutenir efficacement. Face aux crises et notamment la crise climatique, il convient de mieux soutenir les éleveurs adoptant des systèmes d’élevage résilients, afin d’éviter que la disparition des exploitations bovines se poursuive au rythme actuel et compromette la préservation des prairies permanentes à moyen et long terme. Le revers de la médaille est que les bovins émettent de grandes quantités de méthane, un gaz à effet de serre très puissant. Le défi est donc de soutenir fortement les éleveurs pour assurer la pérennité à long terme du secteur, tout en réduisant les troupeaux. IMPAACTE réclame une évolution des aides qui consisterait à remplacer le soutien par tête de bétail par une prime à la prairie permanente, prime d’autant plus importante que la charge en bétail est réduite.
3. Soutenir la transition écologique en cultures
La transition écologique vise notamment à répondre aux enjeux de préservation des sols, des ressources en eau et de la biodiversité. Le plan PAC doit permettre d’atteindre les objectifs en vigueur: – 50 % phytos, -50% engrais, -20% perte de nutriments. Les externalités négatives, comme l’érosion ou la pollution des eaux de surfaces, doivent être freinées par l’imposition de normes interdisant les pratiques les plus néfastes. Les pratiques agroécologiques doivent être encouragées via un éco-régime soutenant les agriculteurs s’inscrivant dans cette démarche volontaire.
4. Assurer un budget fort à l’agriculture biologique
Des engagements forts pour accroître la part de l’agriculture biologique apparaissent dans l’accord de gouvernement wallon (objectif de 30% en 2030) et dans la stratégie européenne Farm-to-Fork. L’agriculture biologique répond, en partie, à plusieurs besoins environnementaux, comme celui de réduire l’usage des pesticides.
IMPAACTE plaide pour un soutien fort au travers des aides à la conversion et au maintien en agriculture biologique. D’autres aides doivent être conçues pour mieux aider l’agriculture biologique, en particulier les aides à l’investissement, à l’installation des jeunes, à l’échange de connaissances et à l’information. Le développement des filières est essentiel, notamment en activant la possibilité de leur dédier jusqu’à 3% des dotations PAC destinées aux paiements directs.
Nature & Progrès mobilise ses membres pour un tout nouveau projet !
Nature & Progrès est une association de consommateurs et de producteurs dont l’énergie est l’une des principales thématiques. En 2021, nous nous donnons pour objectif de changer les comportements et pousser les citoyens à l’action. Cela dans le but de contribuer à atteindre les objectifs européens de réduction de CO2.
Mobilisons-nous pour des comportements responsables… et moins de CO2
L’enjeu climatique et l’enjeu énergétique sont essentiels pour notre futur. C’est pourquoi nous envisageons de mener ce projet de sensibilisation auprès de nos membres sur des thèmes tels que le climat et l’énergie. L’originalité de notre démarche est qu’elle s’appuiera sur nos membres au départ des changements observés lors de la crise de la Covid-19 et des confinements successifs. En effet, nombreux articles de presse et reportages en tous genres ont montré un changement de comportement lors des confinements : augmentation des achats en circuit-court, réalisation de travaux d’isolation dans la maison, diminution des déplacements en voiture, etc. Le succès des magasins de vélos durant l’année 2020 est aussi un bel indicateur de la modification des comportements. Les citoyens ont montré leur envie de découvrir une autre mobilité et la capacité d’allouer leur épargne à d’autres moyens de déplacements.
Ces changements de comportements vont-ils se perpétuer ? Nous l’espérons mais… les données en notre possession à l’heure actuelle semblent montrer que non ! De fait, une part importante de la population est retournée à ses anciennes habitudes – en grande partie -, dès la fin du premier confinement. Dès lors, comment faire pour ancrer ces comportements respectueux de l’environnement et de notre planète dans la durée ? Par l’information, la conscientisation, la connaissance et l’émulation que donne un groupe qui travaille sur ces questions.
Un projet avec l’aide de nos groupes locaux
Nature & Progrès possède une grande expérience sur la dynamique de ses groupes locaux, au travers de ses dix-huit locales ! Nous comptons dès lors sur nos bénévoles actifs pour qu’ils sensibilisent leur entourage à des comportements de consommation et de vie plus attentifs aux enjeux climatiques et énergétiques.
Notre intention est de mener un projet de conscientisation vers les membres de notre association et leurs proches, sur les enjeux climatiques et énergétiques à travers des activités locales. L’idée étant de leur donner les clefs pour réduire leur empreinte carbone, au départ des mesures de réduction identifiées comme fédératrices, mobilisatrices et efficientes par Nature & Progrès. Nous voulons le changement des habitudes de vie pour un monde plus durable et respectueux de l’environnement.
Réduisons le CO2 : calendrier d’action
Nous prévoyons des animations en quatre phases. Tout d’abord, nous allons organiser des rencontres et animations de groupe sur ces thématiques. Tous ces groupes seront interconnectés – et par conséquent leur impact dupliqué -, grâce aux plateformes sociales. Ensuite, nous désirons mettre en place une dynamique de changement des comportements des citoyens à petite échelle, en vous donnant les clefs pour agir au niveau local. Ainsi, vous deviendrez de véritables acteurs et ambassadeurs du projet.
Enfin, l’ensemble des conclusions des phases 1 et 2 seront présentées et débattues dans le cadre d’une activité qui rassemblera les acteurs des deux premières phases et un public plus large. Cet évènement sera une véritable caisse de résonnance pour les ambassadeurs du projet. En effet, l’idée est que des citoyens parlent à d’autres citoyens et les impliquent dans le projet. Cet événement sera organisé en septembre 2021. Sa forme sera définie en fonction de l’évolution de la crise sanitaire de la Covid-19.
N’hésitez pas à rejoindre notre groupe Facebook privé. Il a pour but de rassembler les ambassadeurs du projet et d’inciter à l’échange et la rencontre.
Le Conseil d’Etat vient d’envoyer cinq questions préjudicielles à la Cour de Justice de l’Union européenne. Cela fait suite à trois recours intentés par Nature & Progrès Belgique, le Pesticide Action Network (PAN) Europe et un apiculteur liégeois contre les dérogations fournies par l’Etat belge pour l’usage de néonicotinoïdes, entre autres sur betteraves, en Belgique en 2019, 2020 et 2021.
Lorsqu’en 2018, 76% des Etats membres de l’Union européenne avaient voté en faveur de l’interdiction de l’usage des néonicotinoïdes en plein champ, Denis Ducarme, alors Ministre fédéral de l’agriculture, avait voté contre l’interdiction afin de favoriser le secteur de la betterave sucrière. Pour les saisons 2019, 2020 et 2021, Denis Ducarme et son successeur, David Clarinval ont fourni aux agriculteurs des dérogations pour l’usage de ces substances en culture de betteraves sucrières. A chaque fois, un recours a été déposé au Conseil d’Etat, questionnant la légalité de ces dérogations.
Le Conseil d’Etat a accepté, à la demande des plaignants, d’envoyer 5 questions préjudicielles à la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) afin de clarifier les contours de l’article du règlement pesticide donnant la possibilité de fournir des dérogations. La CJUE devra se pencher, entre autres, sur la légalité de ces dérogations alors que des alternatives existent, ainsi que sur le fait qu’elles soient fournies anticipativement (en hiver) et de manière systématique, en l’absence de preuve d’une réelle nécessité (attaque importante de pucerons). En effet, le système est prévu pour des situations d’urgences avérées pour lesquelles il n’y a pas d’alternatives. Le fait que la Belgique fournisse des dérogations pour des produits expressément interdits à cause de leur toxicité excessive sur les abeilles devra également être examiné par la Cour.
Un risque pour nos pollinisateurs
Martin Dermine, expert chez PAN Europe explique “L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments avait clairement indiqué que ces produits pouvaient présenter un risque pour nos pollinisateurs en culture de betteraves. De nombreuses études démontrent que ces substances intoxiquent les fleurs des cultures suivantes et migrent en-dehors des parcelles traitées pour se retrouver dans le nectar ou le pollen des fleurs sauvages des bords des champs. Il est clair que ces décisions amènent à une intoxication de nos abeilles et bourdons.” Marc Fichers, secrétaire général de Nature & progrès, d’ajouter : “Se passer des néonicotinoïdes est possible : des alternatives existent. Des betteraves bio sont même cultivées en France, en Allemagne et en Autriche. Continuer à déroger à l’interdiction des néonicotinoïdes, c’est laisser croire au secteur de la betterave que l’avenir est dans une culture à base de ces poisons. Alors que les consommateurs cherchent de plus en plus à s’en éloigner…”
« La Belgique est un mauvais élève en matière de dérogations »
Le délai de réponse de la CJUE est d’environ 15 mois et sa réponse aux questions préjudicielles aura un impact sur toutes les dérogations fournies au sein de l’UE, ce qui permettra de clarifier les circonstances permettant à un Etat de déroger aux règles européennes en matière de pesticides.
Marc Fichers : “La Belgique est un mauvais élève en matière de dérogations : notre pays a fourni, ces dernières années, de nombreuses dérogations pour des produits interdits dans l’UE, afin de favoriser une agriculture intensive et destructrice de la santé et de l’environnement. En parallèle, on observe un développement important du bio en Wallonie : 1 ferme sur 7 est en bio (selon les chiffres de BioWallonie) avec près de 20.000 ha de grandes cultures. La population est contre ces produits chimiques mais nos politiques acceptent que des produits supposés interdits soient déversés dans notre environnement.”
Martin Dermine d’ajouter : “L’envoi de ces questions préjudicielles à la CJUE est une forme de reconnaissance par le Conseil d’Etat qu’au minimum la conformité des pratiques de la Belgique au règlement européen ne s’impose pas de façon indiscutable. Le règlement pesticide permet aux Etats membres de fournir des dérogations pour accélérer la disponibilité de nouveaux pesticides, notamment les pesticides moins toxiques. Il n’y est pas indiqué que des substances interdites parce qu’elles ne respectent pas les conditions de sécurité peuvent être ré-autorisées sous forme de dérogation. A quoi cela servirait-il de les interdire alors ?”
La problématique des nouveaux OGM et de leur déréglementation voulue par le lobby des biotechnologies est un sujet de plus en plus débattu. Nature & Progrès Belgique milite pour un contrôle de ces nouvelles techniques de biotechnologie, sans quoi elles pourraient s’avérer très dangereuses pour l’environnement. Le sujet étant très technique, l’association vient de publier un document d’information vulgarisé : « La problématique des nouveaux OGM » !
Un Arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne du 25 juillet 2018 déclare que les organismes issus de ces nouvelles technologies sont des OGM à part entière. Ils doivent donc être traçables, étiquetés et faire l’objet d’une analyse de risques pour la santé et l’environnement. Ce qui est bien mais… cela ne plait pas aux multinationales des semences et pesticides qui intensifient leur lobbying. Depuis quelques années, elles s’orientent, avec de nouvelles techniques, vers la création de nouveaux OGM et œuvrent déjà à les déréglementer.
Nouveaux OGM : pas de retour en arrière possible…
Les risques liés à ces nouveaux OGM aux techniques pas encore totalement maîtrisées sont réels. Ces nouveaux OGM sont sujets, tout comme les anciens OGM, à des effets non-intentionnels au niveau de leurs gènes. Ces erreurs génétiques peuvent occasionner des effets sanitaires et environnementaux délétères inattendus et non perceptibles immédiatement. Ils risquent également de participer de façon non négligeable à la destruction des écosystèmes en partie responsable de l’émergence de zoonoses pandémiques telles celles que nous vivons actuellement.
Faire ses choix en toute connaissance de cause
Les citoyens européens se sont méfiés dès le départ des OGM et ont choisi de ne pas en consommer directement. Ils ne sont presque pas non plus cultivés en Europe, bien que des OGM soient importés afin de nourrir nos animaux d’élevage. Si la déréglementation des nouveaux OGM l’emporte, ces derniers deviendront des «OGM cachés » pour le sélectionneur, l’agriculteur et pour le citoyen/consommateur. Ils contamineront jusqu’à la filière bio.
« Si les nouveaux OGM devaient rester « cachés », le droit et la liberté des citoyens de savoir et de choisir serait supprimé, ce qui est inacceptable. » – Marc Fichers, secrétaire général
Si les industries technologiques, les acteurs de la recherche et les représentants politiques sont au courant de cette problématique, il est, selon Nature & Progrès, essentiel que les consommateurs le soient aussi ! Ce sont eux qui en définitive mangeront, ou non, des aliments issus de ces nouveaux OGM.
L’association estime qu’il est important de baser le positionnement du consommateur sur la connaissance. Pour ce faire, elle vient de publier un document d’information sur le sujet, à lire et télécharger ici.
« Il est grand temps d’impliquer le grand public dans le débat relatif aux nouveaux OGM et de recourir à cet effet à une vulgarisation de qualité expliquant clairement les risques et les enjeux encourus. Le dossier est technique et difficilement accessible au citoyen non initié.» – Catherine Wattiez, chargée de mission
Le BIO ? La BIO ? Du producteur local ? Ou du supermarché ? Chacun se fait sa propre définition de l’agriculture biologique. Pourtant, elle répond à un cadre légal bien défini. Pour Nature & Progrès, la BIO est un choix agricole et alimentaire permettant à la société d’évoluer vers plus de respect de l’Environnement et de l’Homme.
Depuis près de 60 ans, Nature & Progrès se fait le garante de l’agriculture biologique. Même après la reconnaissance officielle du BIO en 1991, nous avons décidé de continuer à promouvoir un label qui va plus loin qu’un cahier des charges technique. Chaque jour, nous mettons en avant un label privé, géré tant par les producteurs que les consommateurs. Le Label Nature & Progrès compte près de 70 producteurs et transformateurs. Ils sont heureux de partager leur goût du bon et du sain à travers leur métier. Ils privilégient la rencontre avec le consommateur… de quoi lui permettre de mettre un visage sur son alimentation !
Un Label complet
Bien entendu, nos producteurs travaillent dans le respect de la règlementation bio, mais pas seulement… En choisissant d’appartenir au Label Nature & Progrès contrôlé par la certification participative, ils s’engagent à respecter des normes sociales et environnementales strictes. La réglementation, quant à elle, leur garantit le non-recours aux pesticides et aux engrais chimiques de synthèse ainsi que le bien-être animal. Les animaux sont élevés au plus proche de leurs conditions naturelles.
«Chez Nature & Progrès, l’aliment fait le lien entre le producteur et le consommateur… Pour notre Santé et celle de Terre.» – Marc Fichers, secrétaire général
La BIO au sens large
Non, le bio ce n’est pas que du « sans pesticide » ! C’est un mouvement social où producteurs et consommateurs font évoluer ensemble notre agriculture et notre alimentation. D’ailleurs, chez Nature & Progrès, vous n’entendrez jamais parler de produits BIO ou de parts de marché. Nous préférons mettre en valeur des fromagers, des agriculteurs, des boulangers, des brasseurs, etc. et des consommateurs qui leur font confiance.
Oui, le BIO est un mode de production qualitatif et positif qu’il faut mettre en avant ! Chacun d’entre nous peut, à son échelle, influencer positivement la société de demain en soutenant le BIO de nos producteurs locaux.
Les producteurs de l’association témoignent
Les producteurs bio de Nature & Progrès appartiennent à une communauté aux valeurs fortes. Des valeurs que nous nous efforçons de défendre au quotidien dans notre travail. Mais qui de mieux placé pour vous en parler que les membres de cette communauté ? En 2020, nous leur avons laissé la parole à travers une série de capsules vidéo. (Re)découvrez-les ici. A partager sans modération !
La Belgique réautorise un dangereux néonicotinoïde malgré l’interdiction européenne
La Belgique vient de réautoriser l’Imidaclopride, un dangereux néonicotinoïde, pour une période d’un an. Le secteur betteravier avait introduit cette demande de dérogation afin de lutter contre les pucerons qui transmettent la maladie de la jaunisse de la betterave, prétextant que cette dernière était responsable de la perte de rendement en sucre de la saison 2020. Une décision honteuse car rien ne prouve que c’est l’unique cause.
La Belgique est un mauvais élève pour l’Europe
Pour la troisième année consécutive, la Belgique accède à la demande du secteur betteravier sans évaluation agronomique de la réelle nécessité de cette dernière. Le pays fait figure de mauvais élève européen en la matière car, depuis l’interdiction d’utilisation des néonicotinoïdes de 2018 pour protéger les abeilles, elle a systématiquement fourni des dérogations pour les betteraves. A cause d’une augmentation de ce type de dérogation, la Commission européenne a décidé dernièrement d’initier une enquête pour usage abusif de ce type de dérogation en Belgique et dans plusieurs autres Etats européens. Cette dernière pourrait mener à une procédure en infraction contre notre pays.
La Belgique est historiquement très complaisante à l’égard des demandes de dérogations pour des pesticides interdits. Notre pays est un des plus grands consommateurs de produits phytos en Europe, ce qui représente une des causes majeures de l’appauvrissement de la biodiversité. Cette prise de décision, malgré notre courrier au Ministre fédéral de l’Agriculture indiquant que des alternatives existent, et que 80% des betteraviers belges les utilisent déjà, est inacceptable. Avec cette nouvelle dérogation, les champs de betterave, de même que les champs voisins traités[2], seront pollués pour de nombreuses années.
Interdiction par l’Europe
C’est suite à l’impact sur l’environnement que l’Europe a choisi, en 2018, d’interdire trois néonicotinoïdes en culture de plein champ. Malgré cette décision, la Belgique a dérogé à cette interdiction en 2019, 2020 et désormais pour 2021 pour lutter contre les pucerons qui transmettent la jaunisse de la betterave. Les deux premières années, cela a permis au secteur betteravier d’utiliser des néonicotinoïdes assortissant ces dérogations de conditions. Malheureusement, ces dernières n’ont pas été respectées et contrôlées. Les conditions de dérogation précisent que les semences doivent être plantées plus profondément. Quelle autorité est en mesure de vérifier la mise en œuvre de pareilles conditions de dérogation ?
« Pour ceux qui ne mangent pas encore de sucre BIO, je leur conseille de le manger lentement car le sucre coûtera bientôt très cher… Non pas à cause du prix payé aux agriculteurs – qui est d’ailleurs trop faible – mais à cause du prix à payer pour l’environnement. » ajoute Marc Fichers.
Les causes de la perte de rendement sont multifactorielles
Le secteur betteravier pointe la jaunisse de la betterave comme responsable d’une possible faiblesse de rendement. Or, aucune évaluation n’a été faite. Les causes sont multifactorielles, à savoir :
Un printemps sec : levée imparfaite des semis et affaiblissement des plantules ;
La sécheresse de l’été ;
De fortes attaques de maladies foliaires (notamment d’oïdium et de cercosporiose) ;
Un hiver doux : pas de destruction de pucerons, peu de prédateurs comme les coccinelles ;
La technique de désherbage chimique n’a pas fonctionné correctement[3]
L‘utilisation des néonicotinoïdes ne garantira en rien le rendement du sucre à l’hectare des cultures de betterave sucrière. Un récent article[4] indique d’ailleurs les conclusions d’un essai : il n’y a eu que 7 % de perte de rendement suite à la jaunisse de la betterave.
Les études prouvant la toxicité des néonicotinoïdes sont nombreuses
Des centaines d’études prouvent depuis plus de 20 ans la toxicité de ce produit. Les dernières parutions sont particulièrement inquiétantes : l’une d’elle[5] met en avant l’effet potentiel de l’imidaclopride comme promoteur dans le développement du cancer du sein. Une seconde indique que le produit à faible dose peut provoquer un stress oxydatif et des dommages sur l’ADN.
Les alternatives existent
Les centres de recherche et d’encadrement en Belgique n’ont rien fait au niveau du développement et de la dissémination des alternatives. Au contraire, ils font croire à nos agriculteurs qu’il y a encore un avenir dans la chimie de synthèse, ce qui est faux. C’est l’agriculture sans pesticides, et au mieux biologique, qui représente le futur. Des champs de betteraves bio existent notamment dans le Nord de la France et en Autriche. Nos voisins français, anglais, néerlandais et allemands cultivent leurs betteraves et carottes sans néonicotinoïdes depuis 2018. Pourquoi seule la Belgique ne respecterait-elle pas l’interdiction européenne ? Bien entendu, les alternatives demandent un suivi plus précis des cultures. D’ailleurs, de nombreux agriculteurs ont déjà conduit leur culture de betterave dans ce sens.
Nature & Progrès Belgique mène depuis 2 ans une campagne pour une Wallonie sans pesticides. Et depuis 2019, plus de 100 ONGs européennes ont lancé l’initiative citoyenne européenne « Sauvons les abeilles et les agriculteurs » pour une interdiction progressive des pesticides de synthèse en 2035 et un soutien des agriculteurs dans la transition écologique.
Nous demandons à l’ensemble des Ministres de l’Agriculture, de l’Environnement et de la Santé de se ressaisir et d’annuler cette dérogation qui, si elle est maintenue, provoquera encore la pollution de notre environnement et la destruction des insectes, dont les abeilles.
Soutenez nos actions en réalisant un don
Nos actions contre les néonicotinoïdes ont un coût. Votre soutien nous est précieux. Un grand merci d’avance !
[1] Les deux premiers recours n’ayant pas encore fait l’objet d’un arrêt du Conseil d’Etat. [2] https://www.sillonbelge.be/art/d-20200929-GJ4WGG?referer=%2Farchives%2Frecherche%3Fdatefilter%3Dlastyear%26sort%3Ddate%2520desc%26word%3DUCLouvain [3] De nombreuses adventices ont poussé dans les cultures de betteraves fleurissant et diffusant les néonicotinoïdes qu’elles prélevaient dans le sol. [4] L’Avenir, par Alain Wolwertz [5] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6071809
Les néonicotinoïdes sont de puissants insecticides utilisés de façon préventive par enrobage de semence. Quelques dizaines de grammes à l’hectare suffisent à empoisonner toutes les plantes, provoquant la destruction des insectes qui consomment ces dernières. Leur effet sur les abeilles est également catastrophique. C’est suite à l’impact sur l’environnement que l’Europe a choisi, en 2018, d’interdire trois néonicotinoïdes en culture de plein champ. Malgré cette décision, la Belgique a dérogé à cette interdiction en 2019 et 2020 pour lutter contre les pucerons qui transmettent la jaunisse de la betterave. Et le secteur betteravier réclame à nouveau une dérogation pour les néonicotinoïdes.
Ce jeudi 29 octobre 2020, nous avons donc envoyé, en collaboration avec PAN Europe, une lettre ouverte au Ministre fédéral de l’Agriculture. Nous lui demandons de ne fournir une dérogation à aucun des trois néonicotinoïdes suivants : l’imidaclopride, la clothianidine et le thiamethoxam en betteraves.
Nous connaissons tous les abeilles mellifères qui vivent dans des ruches. Mais il existe également les abeilles solitaires, ces pollinisateurs indispensables. En Belgique, elles sont au nombre de 400 espèces mais leur habitat se raréfie. Il est donc essentiel de multiplier les zones d’accueil dans nos jardins, où elles pourront se reproduire et passer l’hiver.Comment ? Par la création d’hôtels à insectes.
Le choix de matériaux naturels
Beaucoup de matériaux déjà présents au jardin peuvent convenir à la création d’un hôtel à insectes. La seule condition est qu’il doit s’agir de matériaux 100% naturels. Il est, par exemple, important de sélectionner un bois non traité.
La botte de bambou, simple et efficace
Une technique facile consiste à réaliser une botte de bambou. Veillez à prendre des bambous de différents diamètres et avec un nœud. Chaque insecte va choisir la largeur qui lui convient, y pondre un œuf et y amener du pollen et du nectar. Et ainsi de suite … Cette technique convient déjà à de nombreuses abeilles butineuses.
Il vous suffit de le suspendre dans un endroit calme de votre jardin, à l’abris du vent et de la pluie. Deux petits fils de fer suffisent pour le fixer.
La construction d’un hôtel à insectes
Pour les plus motivé(e)s, il est également facile de réaliser un hôtel à insectes avec différents compartiments. Récupérez un vieux cageot ou construisez-le vous-même avec de vieilles planches non traitées.
Placez-y différents matériaux pour attirer de nombreux insectes :
Rondins de buches : forez des trous de diamètres différents de 3 à 10 mm (sans jamais les transpercer entièrement) et empilez-les
Brique creuse avec mélange d’argile et de sable : certaines abeilles préfèrent creuser des terriers et y déposer un œuf, du pollen et du nectar
Caisson avec une cavité : pour attirer les bourdons, il est important de placer un caisson dans lequel ils vont construire un nid
Branches broyées : ce sont deséléments nécessaires aux coccinelles qui vont hiverner. Veillez à mettre un grillage pour empêcher les oiseaux de passer
Paille : nécessaire pour les chrysopes, ces petits papillons aux ailes transparentes
L’apport de nourriture
Si on désire attirer les insectes dans son jardin, il est essentiel de leur fournir de quoi se nourrir. N’hésitez donc pas à semer des fleurs mellifères.
Le projet Plan Bee de Nature & Progrès a pour but d’étudier la faisabilité apicole, agricole et économique de semer des fleurs pour produire du sucre d’abeille. Sur le site, vous découvrirez une série d’astuces sur les semis.
Découvrez le livre « Des auxiliaires dans mon jardin »
Pour en savoir plus, commandez le livre « Des auxiliaires dans mon jardin ! » aux Editions Terre Vivante. Il aborde la thématique des abris à insectes mais aussi la manière d’accueillir tous types d’animaux dans son jardin.
L’ouvrage est en vente au prix de 14€00 à la librairie de Nature & Progrès (Rue de Dave, 520 – Jambes) ou sur la boutique en ligne.
Le 17 septembre 2020, une lettre commune co-signée par Greenpeace EU, les Amis de la Terre Europe (FoEE), la fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (IFOAM), la Coordination Européenne Via Campesina (ECVC), Slowfood et de nombreuses associations nationales dont en Belgique Nature & Progrès, VELT, CNCD-11.11.11, MAP, IEW, UNAB, Bioforum Vlaanderen, FIAN Belgique, Rencontre des Continents, Terre en Vue, FUGEA, Quinoa, Libère Terre, Boerenforum, Vitale Rassen, Collective Garden, Wervel et Natagora a été envoyée à la Commissaire à la Santé Stella Kyriakides. Il lui est demandé de ne pas affaiblir la législation européenne relative aux OGM pour les nouveaux OGM produits par les nouvelles techniques de génie génétique.
Lors d’une conférence de presse de présentation de la Stratégie de la Commission « De la ferme à la Table » en mai dernier, la Commissaire à la Santé Stella Kyriakides a déclaré que la Commission réalisait une étude à la demande du Conseil qui examine « le potentiel des nouvelles techniques génomiques afin d’améliorer la durabilité tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire ». Elle a ajouté qu’il « pourrait y avoir une modification de la législation existante relative aux OGM à l’issue de cette étude ». Toutefois le Conseil n’a pas mandaté la Commission sur ce point. Il a plutôt soulevé les questions pratiques liées à l’application des règles communautaires sur les OGM telles qu’interprétées par l’Arrêt de la Cour de Justice Européenne de juillet 2018 qui dit que les nouveaux OGM sont des OGM à part entière et doivent dès lors relever de la réglementation OGM existante. Cet arrêt va à l’encontre de la volonté du lobby des biotechnologies pour qui les nouveaux OGM ne seraient pas des OGM.
Dans notre lettre, nous exprimons à la Commissaire notre inquiétude qu’elle puisse envisager un régime de réglementation distinct et léger pour ces nouvelles techniques de production d’organismes génétiquement modifiés. A l’inverse, nous lui demandons de favoriser le respect intégral de l’Arrêt de la Cour de Justice Européenne mais aussi de renforcer la législation relative aux OGM notamment en matière de traçabilité et d’étiquetage. Ceci pour assurer le droit des consommateurs de choisir des denrées alimentaires végétales « sans OGM » ou « issues d’animaux nourris sans OGM ». La demande des co-signataires porte également sur le respect des règles démocratiques lors de décisions relatives aux autorisations communautaires des OGM.
Voici les éléments-clés repris dans la lettre :
Risques environnementaux et sanitaires des nouveaux OGM
Il est fort peu probable que les nouvelles techniques de génie génétique contribuent à réduire les impacts négatifs de l’agriculture sur l’environnement et les effets délétères des changements climatiques sur l’agriculture. Les promesses de réduction de l’utilisation des pesticides et de production de cultures résistantes à la sécheresse sont faites par l’industrie depuis l’avènement des premiers OGM. Elles n’ont pu être tenues en grande partie parce que des rendements stables dans un climat instable dépendent de pratiques culturales saines avec des semences localement adaptées. Ces pratiques peuvent difficilement être réalisées par des multinationales dans un modèle d’agriculture industrialisé et très exigeant en intrants. De plus, il existe de nombreuses preuves scientifiques d’erreurs génétiques liées à l’application de ces nouvelles technologies en agriculture. Les erreurs génétiques peuvent se retrouver à l’endroit choisi du chromosome pour y introduire la modification voulue mais également en divers autres endroits des chromosomes. Ces erreurs peuvent notamment occasionner la production de nouvelles toxines et de substances allergisantes, des altérations de la valeur nutritionnelle, la perturbation du fonctionnement des écosystèmes, … La Commission devrait être plus attentive aux impacts sur la santé et l’environnement de ces nouveaux OGM.
Pour une limitation du monopole des multinationales de pesticides, OGM et semences
A l’instar des anciens OGM, les droits de propriété intellectuelle sur les nouvelles technologies OGM sont aux mains d’un nombre très limité de compagnies multinationales. Ceci augmente les coûts de production des cultures, les concentrations des semenciers et bloque le développement souhaité des variétés adaptées localement par les agriculteurs et petits semenciers. La Commission devrait être attentive aux conséquences de la concentration des semenciers, aux droits des agriculteurs et évaluer de façon critique les bénéfices sociétaux de ces nouveaux OGM.
Pour un renforcement du droit de savoir et de choisir des consommateurs
Dans la Stratégie « De la ferme à la table », la Commission promet aux consommateurs de pouvoir « faire des choix informés quant à la qualité et à la durabilité de son alimentation ». Un nouveau cadre d’étiquetage couvrira « les aspects nutritionnels, climatiques, environnementaux et sociaux des produits alimentaires ». Nous nous réjouissons de ces intentions. Toutefois, nous suggérons à la Commission de combler une lacune relative aux règles d’étiquetage pour les OGM en vertu de laquelle le lait, les œufs, le beurre, le fromage et la viande des animaux nourris aux OGM ne sont pas étiquetés. La plupart des consommateurs ignore cette importante contribution des OGM dans le cadre de l’alimentation des animaux en Europe. Ils choisiraient certainement d’éviter ce genre de nourriture s’ils étaient tenus informés. La Commission devrait donc renforcer la règlementation européenne d’étiquetage pour les produits alimentaires issus d’animaux nourris sans OGM.
Pour une application intégrale aux nouveaux OGM de la législation européenne relative aux OGM
La Cour de Justice Européenne a déclaré qu’une exclusion de l’actuelle législation sur les OGM de ces nouvelles techniques OGM « compromettrait l’objectif de protection voulu par la Directive et irait à l’encontre du Principe de Précaution qu’elle a pour objet d’appliquer ». A la lumière de cet arrêt, toute proposition que la Commission ferait pour alléger la réglementation pour les nouveaux OGM remettrait en question le principe selon lequel l’Union Européenne possède des normes de sécurité alimentaire de haut niveau. Nous demandons donc à la Commission de mettre entièrement en application l’arrêt de la Cour de Justice Européenne, plutôt que de proposer d’amender la Directive européenne sur les OGM.
En Belgique, les zones agricoles sont les milieux qui génèrent le plus gros déclin de la biodiversité. Les populations d’oiseaux ont baissé en moyenne de 60,9 % entre 1990 et 2018. En Wallonie, en 28 ans, les populations d’oiseaux ont baissé de 57,4 %, selon le Rapport Planète Vivante[1]. En Allemagne, au cours de ces 27 dernières années, la biomasse d’insectes volants a chuté de 76%[2]. Une récente étude vient également de mettre en avant que plus de la moitié des espèces d’abeilles de notre territoire est menacée d’extinction (33%), a disparu de notre pays (12%) ou est en passe d’être menacée (7%)[3].
Devant les risques et la gravité de l’utilisation des néonicotinoïdes, Natagora, Nature & Progrès Belgique, PAN Europe, WWF, IEW et Greenpeace ont interpellé les Ministres compétents. Il est important que ces derniers mettent tout en œuvre pour empêcher toute nouvelle dérogation à l‘interdiction européenne des néonicotinoïdes.
Face aux risques pour l’environnement, l’impossibilité de respecter les conditions de dérogation et le caractère ultra préventif des néonicotinoïdes, nous devons agir ! Le 22 septembre 2020 (voir ci-joint), nous demandons au Ministre fédéral de l’Agriculture de ne pas répondre favorablement à la demande de dérogation. En ce sens, il avait d’ailleurs déjà prévenu le secteur betteravier l’an passé qu’il n’y aurait pas de troisième dérogation. Nous demandons au Ministre wallon de l’Agriculture de miser sur une agriculture respectueuse de l’environnement afin de garantir une production de betteraves locales et pérennes. Nous demandons, enfin, à la Ministre de l’Environnement d’empêcher toute dérogation et de nous informer si des mesures ont été prises pour le non-respect des conditions de dérogation des néonicotinoïdes.