Des abeilles ou du sucre ?

Des abeilles ou du sucre ?

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Dans les années 90, une nouvelle famille d’insecticides a été mise sur le marché: les néonicotinoïdes. Présentés à l’époque comme une avancée majeure pour les agriculteurs et la sécurité des citoyens, l’imidaclopride, la clothianidine et le thiamethoxam se sont rapidement révélés avoir un effet désastreux sur l’environnement.

 Leur utilisation a rapidement mené à des hécatombes dans le secteur apicole. Dès leur autorisation sur tournesol en France au milieu des années 90, les apiculteurs ont constaté une hausse importante des mortalités dans leurs colonies d’abeilles exposées à ces insecticides. En 2013 et suite à une mobilisation massive des apiculteurs, des associations environnementales et des citoyens, l’utilisation des néonicotinoïdes a été restreinte aux cultures non-visitées par les abeilles. Ce fut une avancée importante dans la protection de l’environnement mais il a été démontré depuis que les caractéristiques particulières de ces molécules remettent en cause cette distinction entre cultures attractives pour les abeilles ou non.

En effet, les néonicotinoïdes sont des substances actives à très faibles doses et qui persistent souvent plus de 10 ans dans les sols avant de se dégrader. De plus, le fait que ce soit les semences (betteraves, chicorée,…) qui soient traitées fait que plus de 90% de l’insecticide reste dans le sol et n’est pas absorbé par la plante. Les sols sont donc contaminés, tout comme les eaux de surfaces suite au ruissellement des sols. Les cultures suivantes, telles que le colza, plante hautement attrayante pour les abeilles, seront donc contaminées et les abeilles seront à nouveau exposées aux néonicotinoïdes, avec les conséquences que l’on connaît. Outre la disparition des abeilles et des bourdons, les papillons et le monde des insectes en général sont en déclin. Il en est de même pour les oiseaux insectivores qui manquent de ressources alimentaires.

 Suite à de nombreuses publications scientifiques démontrant les dangers posés par l’usage des néonicotinoïdes, en 2017, la Commission Européenne a exprimé la volonté d’interdire tout usage en champ de ces 3 néonicotinoïdes. Cette proposition nécessite d’être approuvée par les Etats membres. Ces derniers voteront donc ce 27 avril. L’Allemagne a déjà déclaré qu’elle se prononcerait en faveur de cette proposition. Alors qu’en 2013, la Belgique avait soutenu la proposition de restriction, cette fois, étonnamment,  notre pays s’apprête à voter contre cette proposition d’interdiction visant à protéger nos abeilles.

 En effet, le secteur betteravier a joué un lobbying massif aux niveaux belges et européen afin d’obtenir une dérogation à l’interdiction. Pourtant l’Autorité européenne de sécurité des aliments (l’EFSA) a clairement indiqué qu’il n’existait pas d’utilisation sûre des néonicotinoïdes sur betterave, notamment de par le risque posé par les résidus laissés dans les champs pour les cultures suivantes.

 Contrairement aux messages fréquemment véhiculés, il existe des alternatives aux néonicotinoïdes, même pour les betteraves. Illégales de par leur toxicité maintenant clairement avérée pour les abeilles, maintenir ces substances donnerait un signal négatif au secteur betteravier fortement dépendant de l’agrochimie. En effet, ces poisons sont de moins en moins efficaces car les insectes visés (notamment les pucerons) deviennent résistants. Cela nécessitera d’augmenter les doses ou de développer de nouveaux insecticides plus puissants encore. Et l’histoire se répètera… Pensons également à la mise en place d’un soutien aux agriculteurs qui développent des alternatives aux néonicotinoïdes.

 En Belgique, le secteur betteravier bio est inexistant, écrasé pour une industrie sucrière reposant sur un modèle d’agriculture intensive. Pourtant dans certains pays (Autriche, Suisse), le secteur de la betterave bio se porte bien. Dans le nord de la France, il est en développement également. Étant entendu que depuis la fin des quotas betteraviers, le marché de la betterave s’est effondré, notre pays ne devrait-il pas s’orienter vers une production respectueuse des abeilles et de notre santé en phase avec la demande des consommateurs ?

Pour finir, la majeure partie de la production issue de la betterave à sucre ne nourrit pas la population  alors que son coût environnemental (pesticides, engrais chimiques, érosion des sols) est énorme.

Nature & Progrès Belgique, Natagora, IEW et le PAN Europe soutiennent un modèle d’agriculture familiale et écologique. Suivant l’exemple de la France ou du Royaume Uni, nous demandons au ministre fédéral de l’agriculture Denis Ducarme, de soutenir la proposition européenne d’interdiction en plein champ des néonicotinoïdes. Nous soutenons également l’utilisation des terres agricoles pour une production de qualité, durable et nourricière.

Pour Nature & Progrès, Marc Fichers
Pour le Pan Europe, Martin Derminne
Pour IEW, Christophe Schoune
Pour Natagora, Philippe Funcken

Des études alarmantes montrent une disparition inquiétante des insectes et des oiseaux.

Durant ces quelques semaines, plus de 50.000 hectares sont en train d’être semés pour les betteraves. En Belgique, le secteur betteravier BIO est inexistant, écrasé pour une industrie sucrière reposant sur le modèle de l’agriculture intensive.

Nature & Progrès dans l’émission CACTUS

Nature & Progrès dans l’émission CACTUS

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Nature & Progrès intervenait hier dans l’émission Cactus sur Canal C.

Le scandale Véviba a secoué l’opinion publique ces dernières semaines, et a révélé quelques dérives dans le domaine de la production de viande.

Nous revenons sur ce dossier avec Marc Fichers, secrétaire général de Nature & Progrès.

L’occasion d’évoquer avec lui le rôle de l’Afsca, mais aussi d’élaborer des pistes de solution pour une production de viande plus respectueuse, plus raisonnée, et favorisant les circuits courts.

Pour revoir l’émission dans son intégralité

Installer vos plantes aromatiques BIO !

Installer vos plantes aromatiques BIO !

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Mars est un bon mois pour mettre en place vos aromatiques bio préférées à l’intérieur…Et ce, afin de profiter très vite de leurs parfums au jardin et de leurs saveurs en cuisine !

Pour la ciboulette et le persil, supportant mal les repiquages, il est préférable de les semer directement en place (attendez alors la fin avril) sachant qu’ils rattraperont aisément les autres dans leur croissance.

Que pouvez-vous mettre en pot dès à présent ?

  • Aneth
  • Basilic
  • Ciboulette
  • Coriandre (coriandre vietnamien + simple)
  • Estragon9a7d353006572d9efb5ca0d63ce8836e
  • Laurier sauce
  • Menthe
  • Persil
  • Romarin
  • Sauge
  • Sariette
  • Thym

Où faire pousser ses plantes aromatiques d’intérieur ?

A peu près partout, tant qu’il y a un minimum de lumière et que l’endroit est aéré. Vous herbes-aromatiques-balcon-4pouvez les placez dans n’importe quelle pièce, un bord de fenêtres, sur un meuble, une étagère… Idéalement, il faudrait qu’elles puissent avoir entre 6h et 8h de soleil par jour.

Attention, si des tâches apparaissent sur les feuilles, cela est probablement du à un excès de lumière.

Récolter et conserver les aromatiques

Ne pas couper la base de la plante. Lors de la récole des plantes aromatiques, il ne faut pas couper trop court la plante, cela risquerait de freiner leur repousse. Coupez de préférence à 1/3 de la tige en partant de la base.

Soyez patient… Les plantes aromatiques poussent relativement vite. Alors pas de précipitation : ne prélevez pas sur des plants trop jeunes et cueillez au fur et à mesure de vos besoins (quelques feuilles suffisent pour parfumer vos plats).

L’astuce Zéro déchet !Macaron_texte_ZeroDechet_RVB.jpg

Congeler dans un pot en verre. Pour bien conserver ses herbes aromatiques fraiches et préserver toutes leurs saveurs, il suffit de les congeler. Pour cela, ciselez vos herbes, mettez les dans un petit bocal en verre (type pot de moutarde, pt de confiture, etc.) et placez les au congélateur pour une période de quatre à six mois.

Moins de 10 % de céréales wallonnes dans nos assiettes

Moins de 10 % de céréales wallonnes dans nos assiettes

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Manger local est à présent dans l’ère du temps. Produits laitiers, viande, légumes… Mais qu’en est-il de nos céréales ? Si nous pouvons acheter notre pain chez le boulanger du village, les farines utilisées sont-elles produites localement ? Et le grain ? Et pour nos fameuses bières, les nombreuses brasseries belges utilisent-elles du malt issu d’orge local ? La réponse : très peu !

Notre bière belge… pas si belge que ça !

Elle est blanche, blonde, ambrée, brune… Fruitée, trappiste, d’abbaye ou de saison… Mais est-elle vraiment locale, cette fameuse bière belge reconnue au patrimoine mondial de l’Unesco ? Si le secteur de la brasserie et celui de la malterie sont largement développés en Belgique et en Wallonie, il en est tout autrement de la production des matières premières, notamment l’orge brassicole. Moins d’un pourcent de l’orge de brasserie utilisée pour la fabrication de bière est belge (essentiellement wallonne), un déclin drastique en à peine une quinzaine d’années. Cette tendance alarmante s’explique beer-2695358_1920par le fait que l’orge de brasserie doit répondre à des normes de qualité très strictes (une fois sur quatre, la récolte est déclassée), que le rendement de cette culture est moindre que celui de l’orge fourrager (escourgeon) et que le prix donné pour l’orge de brasserie est à peine supérieur à celui donné pour l’escourgeon et ne compense pas la diminution de rendement. A ce train-là, il en est fini de cultiver de l’orge de brasserie en Wallonie ! Autre point faible de la filière : la concentration des malteries (elles ne sont plus que six) et leur privatisation par de grands groupes : il n’en reste que deux qui maltent à façon en Belgique. Et enfin, les malteries travaillent généralement avec de grands lots d’orge brassicole qui doivent être homogènes et elles fournissent des grands lots de malts, ce qui est peu adapté aux caractéristiques des producteurs (petites parcelles de culture) et des microbrasseries (demandant de petits lots de malts) qui sont par ailleurs nombreuses et en plein développement.

Moins d’un pourcent de l’orge de brasserie utilisée pour la fabrication de bière est belge (essentiellement wallonne), un déclin drastique en à peine une quinzaine d’années.

Et le pain ?
Vous le choisissez au levain ou à la levure, blanc ou demi-gris, avec ou sans épeautre, croustillant ou moelleux… Mais le choisissez-vous wallon ? En effet, seulement 15 % du froment traité par le secteur de la meunerie est belge ou wallon. La difficulté semble être similaire à celle de l’orge de brasserie : des normes de qualité très exigeantes pour qualifier le froment de panifiable, et une faible valorisation de celui-ci. En réalité, le cultivateur ne saura même pas comment sera utilisé le grain qu’il fournira à sonwheat-8762_1920 négociant, et une étude wallonne a montré que seulement 6 % du froment wallon est utilisé pour l’alimentation humaine. Par ailleurs, il est bon de savoir que 98 % de la mouture du froment est réalisée en Flandre dans des moulins dits industriels et seulement 2 % en Wallonie ou subsistent quelques moulins artisanaux travaillant notamment sur meule de pierre pour fournir une farine de qualité supérieure. Mais le savoir-faire de la meunerie et les moulins tendent à disparaitre !

Seulement 6 % du froment wallon est utilisé pour l’alimentation humaine.
Comment développer des filières wallonnes, du grain au pain ou à la bière ?
Et si on revalorisait le prix donné pour les céréales destinées à l’alimentation humaine en Wallonie ? Des labels de qualité différenciée, mettant en avant des filières locales, peuvent-ils aider à une meilleure rémunération des cultures alimentaires ? Les normes bread-2864703_1920de qualité pour l’orge de brasserie ou le froment panifiable, si difficiles à atteindre dans nos régions fraiches et humides, sont-elles incontournables ? Quelles possibilités de développement de micromalteries afin de répondre aux demandes des microbrasseries wallonnes et permettre aux fermiers de valoriser de plus petits lots d’orge brassicole ? Quelles possibilités de renforcement de la meunerie artisanale wallonne ? Il est important de répondre à la demande de boulangers pour de la farine de qualité, notamment issue de variétés de blés rustiques et d’une mouture artisanale. Ici aussi, des outils travaillant à petite échelle sont nécessaires pour assurer le lien entre petit producteur et petits transformateurs artisanaux.

Quelle part de farines wallonnes dans mon pain ?
EtRencontres céréales avril 2018.jpg le reste !
Une autonomie en céréales à 100 % n’est pas un but en soi : on ne cultivera vraisemblablement jamais de riz en Belgique et il n’est pas nécessaire de strictement faire une croix sur les produits importés. Mais d’autres possibilités existent et peuvent être développées : flocons d’avoine et de seigle, pâtes alimentaires à base d’épeautre, farines de céréales diverses… En effet, à côté du froment, il existe d’autres céréales intéressantes tant pour leurs propriétés nutritionnelles que pour leur facilité de culture, notamment leur rusticité : résistance aux maladies, potentialités de culture en sols pauvres… Oui, on peut aussi cultiver des céréales pour l’alimentation humaine dans des zones aussi inhospitalières que l’Ardenne ! D’ailleurs… on le faisait encore il y a moins d’un siècle !

On en parle ?
Le projet « Echangeons sur notre agriculture » vous proposera cette réflexion dans le cadre de ses prochaines activités.

  • Le lundi 16 avril à Marche-en-Famenne, nous inviterons Mme Van Stappen, chercheuse du CRAW, à nous présenter les débouchés des céréales wallonnes et à discuter des possibilités de renforcer notre autonomie alimentaire.
  • Le mardi 17 avril à Louvain-la-Neuve, nous inviterons Mr Sinnaeve, chercheur au CRAW, à discuter avec nous de la qualité du froment pour la boulangerie et des possibilités d’utiliser des blés « hors-normes » pour la fabrication de pain. Mme Cara de la Boulangerie Legrand nous fera part de son expérience.
  • Le jeudi 19 avril à Ellezelles, nous inviterons Mme Louppe, chargée de projet à Socopro, à nous présenter la filière brassicole belge et wallonne et à discuter avec nous des possibilités de développement de filières 100 % locales.
  • Le lundi 23 avril à Tintigny, nous inviterons Mme Tielemans, chargée de projet au Parc Naturel Haute Sûre Forêt d’Anlier à nous présenter la marque « Epeautre d’Ardenne » et à discuter avec nous des possibilités de valorisation de céréales en qualité différenciée.
  • Le mardi 24 avril à Angleur, nous inviterons Mr Godin, chercheur au CRAW, à discuter avec nous de la qualité de l’orge de brasserie et des possibilités de développer des micromalteries en Wallonie pour le développement de filières brassicoles 100 % wallonnes.
  • Le jeudi 26 avril à Vielsalm, nous inviterons Mr Winandy, chargé de mission à Diversiferm, à nous présenter le secteur de la meunerie et discuterons avec lui des possibilités de développement des moulins et du métier de meunier en Wallonie.

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Infos pratiques et inscriptions

Par la suite, des visites d’initiatives auront lieu fin mai et début juin afin d’explorer le potentiel de développement de filières céréalières 100 % wallonnes. Infos à suivre…

Sollicitation de la justice belge pour protéger les abeilles !

Sollicitation de la justice belge
pour protéger les abeilles !

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La société civile sollicite la justice belge pour protéger les abeilles des dérogations données aux néonicotinoïdes

En avril 2018, après plus de 15 ans de débats et procédures, 76% des Etats membres de l’Union Européenne (UE) soutenaient la proposition de la Commission Européenne d’en finir avec l’utilisation en plein champ des néonicotinoïdes, ces insecticides contribuant au déclin des pollinisateurs et des insectes en général . La Belgique n’avait pas soutenu cette proposition réclamant avec entêtement une exception pour la culture de la betterave, malgré les risques pour l’environnement. En décembre dernier, la Belgique a fourni à ses agriculteurs des dérogations pour l’utilisation de néonicotinoïdes pour différentes cultures : betteraves, carottes et laitues. Considérant que de telles dérogations ne respectent pas les conditions posées par le règlement pesticide de l’Union Européenne, les ONGs Nature & Progrès Belgique et le Pesticide Action Network (PAN) Europe ont introduit un recours devant le Conseil d’Etat pour casser cette décision.

Marc Fichers, secrétaire général de Nature & Progrès indique : « le recours systématique aux pesticides chimiques a détruit une partie importante de l’entomofaune de nos campagnes, la destruction des insectes est également responsable de la disparition des oiseaux.  Il est urgent de donner la priorité aux alternatives non chimiques.

Martin Dermine, expert abeilles pour PAN Europe confirme que « La Belgique outrepasse régulièrement le cadre légal en fournissant des dérogations à ses agriculteurs pour des pesticides hautement toxiques, ce que ne font pas certains de nos voisins européens qui donnent priorité aux alternatives non-chimiques et protègent mieux la santé de leurs citoyens et l’environnement ».

En effet, la Belgique est un mauvais élève en termes d’utilisation de pesticides : de nombreuses dérogations sont fournies pour des produits hautement toxiques (chlorpyrifos, dichloropropène, chloropicrine, métham sodium, etc.) et l’utilisation de pesticides en agriculture est la deuxième la plus élevée en Europe. D’autres pays tels que la France, le Royaume-Uni ou encore l’Allemagne ont décidé de rejeter des demandes de dérogations relatives à l’utilisation des néonicotinoïdes en betteraves sucrière, notamment afin de protéger l’environnement.

Martin Dermine ajoute : « Nos autorités ont une approche très favorable à un modèle d’agriculture extrêmement intensive et polluante. En fournissant de telles dérogations, le ministère soutient un modèle agricole dépassé alors que d’autres modèles existent et se développent pour nourrir l’humanité sans intoxiquer les citoyens et polluer durablement notre environnement.

Marc Fichers de conclure : « Déroger à l’interdiction des néonicotinoïdes est un très mauvais signal pour les agriculteurs, c’est leur donner l’illusion que l’avenir de notre agriculture est dans la lutte chimique. Et pourtant, la population exprime régulièrement son souhait de s’éloigner des pesticides. Optons dès lors pour une production agricole plus respectueuse de l’environnement, c’est tout profit pour notre santé et celle de la Terre.

Cette action a un coût. Celle de l’expertise !

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Faites un DON sur le compte BE60 0680 5753 5070
avec la mention « Soutien action juridique ».
Merci !

Encore un insecticide autorisé pour 120 jours…

Encore un insecticide autorisé
pour 120 jours…

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Ah ces maudites autorisations de 120 jours !

Une raison de plus pour ne pas manger de fraises et de cerises non bio !!

La Belgique vient encore d’autoriser la pulvérisation d’un insecticide chimique : le Cyantraniliprole … (Lire l’article)

Pourquoi ?

En culture de petits fruits, afin de lutter contre le Drosophyle Suzukii, une petite mouche qui pond ses œufs dans les fruits murs.
La larve se développant rend le fruit impropre à la consommation.
Cette mouche a été introduite en Europe en 2010 et depuis a colonisé une bonne partie de l’Europe.
C’est normal car la biodiversité en insectes a été décimée … et donc ce dorsophyle a trouvé la place libre pour se développer !!

Si l’on regarde en détails les conditions d’autorisation on apprend d’une part que cet insecticide est dangereux pour les abeilles ( alors qu’il est traité au printemps et en été !!!) et que son délai de traitement est de 1 jour !! Soit la veille de la récolte !!

Donc si vous ne voulez pas manger de l’insecticide choisissez le BIO !!

La vision de Nature & Progrès pour l’avenir de l’agriculture wallonne

La vision de Nature & Progrès pour l’avenir de l’agriculture wallonne

Le 28 juin, Nature & Progrès a été reçu par les négociateurs dans le cadre de la consultation de la société civile en vue de la formation du prochain gouvernement.

Marc Fichers, secrétaire général de l’asbl, en a profité pour présenter notre vision sur l’avenir de l’alimentation et de l’agriculture wallonne. Retrouvez-la ci-dessous ou téléchargez-la ! Ces thématiques seront également abordées à travers différents débats et conférences au Salon Valériane ces 6, 7 et 8 septembre à Namur Expo.

Nous demandons… 

Un Ministère de l’alimentation et de l’agriculture
Car à une alimentation locale doit correspondre une production locale.

À transférer les moyens consacrés à la recherche et l’encadrement des agriculteurs sur les pesticides vers le développement des alternatives 
Car la technologie des pesticides correspond au passé et que l’avenir est dans les alternatives aux pesticides. La production bio le prouve chaque jour.

Un soutien amplifié au développement du bio 
Car la production bio wallonne ne répond toujours pas à la demande.

Introduction

Nature & Progrès Belgique est avant tout une communauté d’acteurs de changement, véritable moteur pour développer de nouveaux projets et apporter des solutions en respectant l’équilibre naturel entre l’homme et la Terre. Nature & Progrès est une association de sensibilisation, d’information et de conscientisation du grand public aux problématiques environnementales et sociétales. L’association compte plus de six mille adhérents dans toute la Wallonie et à Bruxelles. Les axes d’actions principaux sont : l’alimentation et l’agriculture biologique, le jardinage, l’énergie et l’habitat écoresponsable, la décroissance. Dans le domaine agricole, Nature & Progrès met une attention particulière à rapprocher producteurs et consommateurs grâce à différentes démarches : une soixantaine de producteurs bio sont signataires de la charte de Nature & Progrès, le projet « Echangeons sur notre agriculture » et la campagne « Vers une Wallonie sans pesticides, nous y croyons ! ».

L’agriculture européenne à bout de souffle

Le modèle après-guerre de l’agriculture européenne atteint ses limites. Si le progrès technologique et scientifique et la politique agricole menée ces dernières décennies ont permis d’accroitre les rendements en Europe, ils n’ont pas rempli les objectifs premiers de la politique agricole commune repris dans le Traité de Rome (1957).

« Augmenter la productivité de l’agriculture » : le pari est réussi, les rendements agricoles ont doublé, voire triplé, en 50 ans. Néanmoins, une part de cette hausse de productivité est issue de pratiques non durables et entame de manière dramatique le potentiel du sol. L’utilisation de la fertilisation chimique, si elle permet des croissances végétales plus rapides en court-circuitant les processus longs de minéralisation du sol, entraine une sensibilité accrue des plantes aux maladies[i], résolue par l’utilisation de pesticides. Néanmoins, fertilisants, fongicides, insecticides et travail mécanique excessif causent un déclin de la vie du sol, allant vers une perte de fertilité importante dans les sols cultivés de manière intensive[ii]. L’usage des pesticides a pollué, et pollue encore, les eaux de surface et souterraines[iii], et provoque le déclin de nombreux maillons de nos écosystèmes, par exemple les insectes[iv].

« Assurer un niveau de vie équitable à la population agricole » : si le travail physique en agriculture s’est fortement allégé avec le développement de la mécanisation, force est de constater que les conditions de rémunération des producteurs ne se sont pas améliorées grâce à la politique menée ces dernières décennies. Un grand nombre de producteurs survivent aujourd’hui grâce aux aides octroyées par la politique agricole européenne. En 2016, les aides PAC représentaient entre 117 et 503 % du revenu par unité de travail pour les agriculteurs wallons[i]. Cette situation n’est pas valorisante pour les producteurs, se sentant « assistés » plutôt que de recevoir une rémunération directement en lien avec le commerce de leurs produits agricoles.

« Stabiliser les marchés » : la mise en place de systèmes de régulation des marchés et de la production (quotas…) a permis, pendant un temps, de stabiliser les prix et les marchés. Cependant, l’Europe se dirige, depuis une vingtaine d’années, vers une ouverture des marchés, provoquant des fluctuations de prix importantes que subissent de plein fouet les producteurs. Les accords internationaux fragilisent encore la condition des producteurs. La politique d’exportation est instable, notamment en cas de fermeture de marchés (embargo russe…).

« Garantir la sécurité des approvisionnements ». Si le consommateur européen semble à l’abri de pénuries alimentaires, la sécurité de l’approvisionnement alimentaire pose cependant question. En effet, les approvisionnements dépendent à présent de productions alimentaires délocalisées. Les denrées alimentaires voyagent d’un bout à l’autre de la planète, des régions abandonnent certaines cultures pour se spécialiser dans des denrées destinées à l’exportation. Force est de constater que notre agriculture ne nous nourrit plus ! La Wallonie dépend largement de l’importation de céréales alimentaires tandis que la majorité des céréales wallonnes partent en énergie ou en fourrages. Notre région produit 1,5 millions de tonnes de pommes de terre sur 38.000 hectares[i] et se targue d’être le premier exportateur mondial de produits à base de pommes de terre.

 « Assurer des prix raisonnables aux consommateurs ». Si le prix de vente au consommateur des produits issus de cultures ou d’élevage intensifs est relativement faible, c’est sans compter les externalités de ce mode d’agriculture : impacts environnementaux (pollution, perte de biodiversité, perte de fertilité naturelle des sols, émission de gaz à effets de serre, etc.) et sociétaux (développement de maladies associées à la pollution par les pesticides, augmentation de la stérilité, etc). Le « pas cher » coûte cher, et souvent plus cher que les produits issus de l’agriculture extensive ou biologique[ii].

Par ailleurs, les défis climatiques imposent une nouvelle manière de considérer notre modèle agricole en misant davantage sur le local et sur la réduction de l’émission des gaz à effet de serre. Force est de constater que le modèle agricole prôné jusqu’ici n’a pas tenu ses promesses et qu’il est temps d’évoluer.

L’agriculture, un projet de société

Depuis ses origines, Nature & Progrès rassemble producteurs et consommateurs pour réfléchir aux questions agricoles et alimentaires et définir un modèle durable, pour notre santé et celle de la Terre. Impliquer les consommateurs dans l’évolution de l’agriculture, c’est garantir un modèle agricole en accord avec notre société, c’est renouer avec une production locale pour une consommation locale. C’est aussi instaurer une relation de confiance entre producteurs et consommateurs et mieux, un véritable partenariat. Le consomm’acteur, heureux, offre un prix juste au producteur pour la qualité de l’aliment qu’il lui fournit, et le producteur est fier de remplir sa mission nourricière mais aussi toutes les autres : entretenir nos paysages, développer notre biodiversité et tisser les liens sociaux de nos villages[i].

La vision de Nature & Progrès pour l’avenir de l’agriculture wallonne
  • Une production locale Bio répondant à la demande des consommateurs

L’alimentation biologique a de plus en plus de succès auprès des consommateurs, au point que l’offre ne suffit pas, notamment en légumes et fruits. L’agriculture biologique a connu une croissance importante dans notre région (11,8 % des fermes et 9,7% de la S.A.U wallonnes sont actuellement en bio). Le Plan Stratégique Bio wallon a débloqué des moyens humains et financiers en vue d’atteindre 18 % de la S.A.U en 2020. Les indicateurs montrent que ce chiffre sera atteint. Il est donc important de continuer et d’envisager l’augmentation à 30 % de la S.A.U en maintenant un référentiel réglementaire élevé. Nature & Progrès demande que des moyens soient affectés afin d’accompagner la conversion vers l’agriculture biologique, qu’une attention particulière soit mise sur la qualité du bio via l’adoption de normes strictes afin de se protéger du bio « low-cost » qui pourrait envahir notre marché.

  • Une Wallonie sans pesticides

Depuis les débuts de leur utilisation, les pesticides n’ont pas tenu leurs promesses. Leurs impacts sur l’environnement et sur la santé sont aujourd’hui indéniables et l’ampleur des dommages constatés mérite une réaction urgente et ambitieuse. Oui, notre agriculture peut se passer des pesticides chimiques de synthèse, comme le démontre quotidiennement le travail des agriculteurs biologiques et les nombreuses alternatives recensées par notre projet « Vers une Wallonie sans pesticides, nous y croyons » : itinéraires techniques, avancées des outils mécaniques, ou même de nouvelles manières de produire comme l’illustre le Plan Bee pour le sucre. Nature & Progrès demande que les moyens soient mis en œuvre (recherche, encadrement, formation…) pour supprimer – et non réduire – les pesticides chimiques de synthèse de notre environnement.

  • Une agriculture locale pour un consommateur local

Nature & Progrès défend la nécessité d’une agriculture wallonne répondant aux besoins alimentaires des citoyens locaux[ii]. Dans ce but, il est nécessaire d’encourager la production de céréales à des fins alimentaires (céréales panifiables et orge brassicole) plutôt qu’énergétique ou même fourragère. Le redéploiement d’outils de transformation adaptés (meuneries et micromalteries travaillant à façon) est essentiel pour redévelopper des filières wallonnes du grain à la table.

  • Des élevages liés au sol

L’élevage doit faire face à de nombreux défis : crise des prix, coûts de production élevés, réduction de la consommation de viande et préoccupations de consommateurs concernant les impacts des élevages sur le climat et le bien-être des animaux.

Selon Nature & Progrès, les bovins doivent être élevés en systèmes herbagers, reposant un maximum sur le pâturage et sur l’herbe. Non seulement les systèmes herbagers sont les plus économiques pour les producteurs, mais aussi, ils maximisent l’impact positif de l’élevage sur l’environnement et le climat (entretien des prairies permanentes riches en biodiversité et puits de carbone) et le bien-être des animaux. Les races dominantes actuelles sont hyperspécialisées et peuvent difficilement se contenter de l’herbe, notamment dans les régions à sol et à climat plus difficiles. Selon une étude du CRAW[iii], les bovins de race Blanc Bleu Belge élevés selon le schéma conventionnel consomment autant de céréales que des porcs (200 g par kilo de viande valorisable). Nature & Progrès encourage l’élevage de races mixtes permettant de valoriser autant le lait que la viande et qui sont, selon les résultats du projet BlueSel[iv], plus rentables que les races spécialisées dans le modèle herbager. Par ailleurs, ces races permettent de mieux valoriser les veaux, ce qui est une solution au problème éthique majeur de l’élimination des veaux en élevage laitier spécialisé.

L’élevage des monogastriques doit également être mieux connecté au cycle de la ferme (davantage d’autonomie alimentaire) et liés au sol (parcours extérieurs). Les besoins comportementaux des animaux doivent être respectés. Selon Nature & Progrès, la consommation de viande blanche devrait être réduite par rapport à celle de viande rouge étant donné la consommation en céréales de ces animaux concurrente avec l’alimentation humaine. Selon le modèle défini par Nature & Progrès, l’élevage de monogastriques devrait être une activité de diversification des fermes et non leur activité principale, à l’origine d’élevages de grandes tailles et engendrant une situation économique instable pour le producteur en cas de crises (sanitaires, économiques, etc.).

  • Favoriser l’autonomie des producteurs

Les producteurs wallons sont principalement fournisseurs de matières premières pour l’industrie, généralement localisée en Flandre. Les éleveurs en vaches allaitantes sont naisseurs mais peu engraissent leurs animaux. Cette situation maintient les producteurs dans une situation de dépendance par rapport aux industries et leur empêche de profiter de la plus-value sur leurs produits. Selon Nature & Progrès, il est primordial d’encourager l’autonomie des producteurs dans leur activité de culture ou d’élevage, mais aussi dans la valorisation de leurs produits.

Pour ce faire, il est nécessaire de mettre les moyens en œuvre pour aider les producteurs à se diversifier et à réaliser par eux-mêmes ou via un partenariat, la transformation de leurs produits. Ceci peut se faire par la création de coopératives et la mise en place de groupements de producteurs. Dans le cas de la valorisation de la viande, Nature & Progrès soutient la nécessité de remettre en place des possibilités d’abattage de proximité ou à la ferme (camion mobile d’abattage, tir en enclos) étant donné la raréfaction des outils d’abattage wallons. La découpe de la viande ne doit pas être oubliée car elle constitue également un maillon faible de la filière[v].

  • L’accès aux terres agricoles

En vue de maintenir et encourager une agriculture familiale et artisanale, l’accès aux terres agricoles est primordial. Deux obstacles sont mis en évidence : le manque de souplesse du bail à ferme qui provoque un désengagement des propriétaires de terres, passant alors par des sociétés de gestion ou gardant simplement leurs terres inoccupées, et l’érosion constante du pool de terres agricoles disponibles en Wallonie par les phénomènes d’artificialisation, que ce soit pour le logement ou les activités économiques. Nature & Progrès prône une possibilité d’inclure des clauses environnementales dans les baux à ferme, en accord avec le propriétaire et le producteur. Ce bail à ferme doit sortir de la quasi-perpétuité. Par ailleurs, Nature & Progrès soutient l’idée de la création de zones nourricières protégées telles que mises en place en Suisse, afin de protéger les terres agricoles et les consacrer à une agriculture visant à combler les besoins alimentaires locaux[vi].

Conclusion

A travers ces différentes recommandations, Nature & Progrès revendique une agriculture biologique, locale, nourricière et familiale, fruit d’un partenariat étroit entre les producteurs, les transformateurs et les consommateurs wallons. Riche de son patrimoine et de son savoir-faire, la Wallonie est en première ligne pour répondre à ces objectifs. Un défi à relever ensemble !

Références

[i] Nombreuses références scientifiques dont, par exemple, la métanalyse de Veresoglou S.D., Barto E.K., Menexes G. et Rillig M.C. 2012. Fertilization affects severity of disease caused by fungal plant pathogens. Plant Pathology 62 (5) : 961-969.

[ii] Nombreuses références scientifiques dont la revue de Kalia A. et Gosal S.K. 2011. Effect of pesticide application on soil microorganisms. Archives of Agronomy and Soil Science 57 (6) : 569-596.

[iii] Consulter notamment le rapport du Service Public de Wallonie sur l’Etat de l’environnement wallon (2017) – Fiches EAU 8 « Micropolluants dans les eaux de surface » et 14 « Pesticides dans les eaux souterraines ».

[iv] Nombreuses références scientifiques dont, par exemple, la méta-analyse récente de Sánchez-Bayo F., Wyckhuys K.A.G. 2019. Worldwide decline of the entomofauna : A review of its drivers. Biological Conservation, 232 : 8-27.

[v] SPW. 2018. Evolution de l’économie agricole et horticole de la Wallonie. 120pp. (voir tableau III.8 en annexe).

[vi] SPW. 2018. Evolution de l’économie agricole et horticole de la Wallonie. 120pp. (voir annexe II.2).

[vii] Voir notamment les analyses de « True Price » : www.trueprice.org.

[ix] L’implication de la société civile dans les questions agricoles est mise en avant par le Code wallon de l’agriculture (Art.D1er, §3, point 4).

[x] La fonction nourricière de l’agriculture wallonne pour la consommation locale a été définie comme prioritaire dans le Code wallon de l’agriculture (Art.D1er, §2 et Art.D1er, §3, point 1).

[xi] Van Stappen F., Delcour A., Gheysens S., Decruyenaere V., Stilmant D., Burny Ph., Rabier F., Louppe H. et Goffart J.-P. 2014. Etablissement de scénarios alternatifs de valorisations alimentaires et non alimentaires des ressources céréalières wallonnes à l’horizon 2030. Biotechnologie, Agronomie, Société et Environnement. 18 : 193-208.

[xii] Vanvinckenroye C., Walot Th., Bontemps P.-Y., Glorieux G., Knoden D., Beguin E. et Le Roi A. 2016. Le Blanc-bleu-mixte. Dossier technico-économique de base. 22pp.

[xiii] Le code wallon de l’agriculture prévoit de favoriser l’autonomie des agriculteurs et des exploitations agricoles, individuellement ou collectivement, en termes de production, de transformation et de commercialisation (Art.D1er, §2, point 8). Il vise également la diversification de la production agricole (Art.D1er, §2, point 12). [1] Le code wallon de l’agriculture met en évidence la nécessité de conserver les surfaces affectées à la production agricole (Art.D1er, §2, point 7)

Coordonnées

Marc Fichers / Secrétaire général
0473/65.36.32
marc.fichers@natpro.be
Rue de Dave 520 (5100 – Jambes)

Compte-rendu des rencontres en ferme BIO : les céréales sans pesticides, c’est possible !

Compte-rendu des rencontres en ferme BIO : les céréales sans pesticides, c’est possible !

En 2018 et 2019, Nature & Progrès a organisé une série de rencontres en ferme pour parler des alternatives aux pesticides chimiques de synthèse en culture de céréales et de maïs. Ces rendez-vous avaient pour but de prouver qu’il est possible de se passer des pesticides. Les agronomes de l’association sont donc parties à la découverte de 16 fermes BIO à travers la Wallonie. Ce lundi matin, elles ont présenté leurs résultats devant un public composé de 50 personnes dans les bureaux du CRA-W à Gembloux. 

Lors de ces rencontres, Nature & Progrès a remarqué que chaque ferme est unique. Celles-ci nécessitent donc des technicités à adapter à chacune d’elles. Cependant, elles ont un point commun : elles vivent toutes de leur exploitation ! De plus en plus de fermes passent au BIO et disent non aux pesticides chimiques de synthèse, ces poisons qui polluent l’environnement et sont néfastes pour la santé. Passer en BIO est un cap qu’aucun de ces agriculteurs ne regrette. Il est possible de passer d’une agriculture conventionnelle à une agriculture biologique en seulement 2 ans. La règle d’or est de revoir les pratiques agricoles qui permettent de se passer des pesticides.

Les alternatives aux pesticides chimiques de synthèse

Après une présentation des points-clés de ces rencontres en ferme, les agronomes de Nature & Progrès ont développé les propositions d’alternatives concrètes aux pesticides chimiques de synthèse. Il s’agit d’une part de mener de la prévention (à travers des techniques particulières de rotation, de choix de variétés, de semis, de cultures associées ou encore de compostage de fumier) et d’autre part, de pratiquer le désherbage mécanique.

50 participants du milieu agricole ou non

Le public était varié. Il y avait, entre autres, des étudiants en agronomie, des agriculteurs, des travailleurs du CRA-W, des responsables d’autres structures dans le secteur agricole ou encore des citoyens. Nous avons également eu le plaisir de compter parmi nous Bruno Schiffers, ancien professeur de la faculté d’agronomie responsable du Laboratoire de Phytopharmacie au sein de l’Unité « Analyse Qualité Risque » de Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège). Nous avions déjà eu l’occasion de l’écouter durant une conférence organisée au Salon BIO Valériane au début du mois de septembre.

Les comptes-rendus détaillés de ces rencontres en ferme sont disponibles en ligne sur le site Vers une Wallonie sans pesticides.

Contact

Laura Vlémincq – Chargée de communication
laura.vlemincq@natpro.be

Catherine Buysens – agronome
catherine.buysens@natpro.be