Pendant près d’un an et demi, Nature & Progrès s’est penchée sur la question de l’empreinte carbone. Qu’en est-il ressorti ? Et que prévoyons-nous pour l’avenir ?
Visite d’une unité de biométhanisation
Début de l’année 2021, moi, Lionel Pistone, animateur Nature & Progrès jusque-là plutôt spécialisé dans le zéro déchet et les circuits-courts ; je me suis vu confier la mission de sensibiliser nos membres sur la réduction de leur empreinte carbone ! Un projet qui nous tenait à cœur car notre association souhaitait, elle aussi, apporter sa pierre à l’édifice de l’atteinte des objectifs européens de réduction du CO2. Pour rappel, il s’agit désormais d’une diminution de 55% des émissions de gaz à effet de serre pour l’année 2030 (par rapport à l’année de référence 1990) et d’une neutralité carbone pour l’année 2050 ! Autant le dire tout de suite, le chantier est titanesque…
Bien entendu, il serait facile de tomber dans le discours empreint de couardise du « c’est pas moi c’est l’autre », « quand les chinois arrêterons de polluer, je m’y mettrai », « les multinationales n’ont qu’à faire des efforts », « et les riches qui vont dans l’espace, pourquoi on les laisse tranquille, eux ? » etc. mais ce n’est pas dans notre ADN… En effet, Nature & Progrès est une association de consommateurs qui sont aussi des acteurs du changement. Nous avons un rôle à jouer et nous pouvons, à notre échelle, faire changer les choses. Sinon, à quoi bon continuer à militer, à se réunir régulièrement en locales, à organiser des conférences ou à faire visiter nos jardins lors des portes ouvertes ?!
Par où commencer ?
Durant le premier trimestre de l’année 2021, nous nous sommes réunis en petits groupes (COVID oblige) de bénévoles actifs. Ce sont des membres de Nature & Progrès qui se rencontrent régulièrement pour échanger sur l’une des quatre thématiques que porte au quotidien notre association. Ensemble, nous nous sommes approprié le dossier et nous avons discuté des préoccupations des membres, en matière de CO2. Qu’est-ce qui pollue le plus ? Les petits gestes font-ils vraiment la différence ? J’ai lu / vu aux infos que telle ou telle mesure avait un impact important ; est-ce vrai ? Dans quelle mesure ? etc. Nous avons échangé pendant de longues soirées printanières et puis je suis retourné au bureau avec une multitude de notes. J’ai alors compilé et fact-checké l’ensemble des données recueillies dans les différents petits groupes pour en faire le document intitulé « engagement sur l’honneur » que vous avez certainement vu passer si vous suivez notre projet depuis le début. Si pas, vous pouvez vous impliquer vous aussi via ce formulaire (en bas de la page).
De ce formulaire ont été extraits 10 petits gestes citoyens que chacun(e) d’entre nous peut faire pour réduire son empreinte carbone. Ces-derniers ont été compilés dans une affiche qui a été distribuée notamment lors du salon Valériane 2021 et qui sera encore distribué lors de l’édition 2022. Avec ces deux documents en support, nos bénévoles actifs ont pu devenir de véritables ambassadeurs du projet de réduction du CO2 auprès de leurs amis, leur famille, leurs voisins, etc. C’était en effet l’idée de base du projet : des citoyens qui en parlent à d’autres citoyens ; qui leur montrent que c’est possible, que l’empreinte carbone est l’affaire de tous. Chaque petit geste compte quand nous sommes des millions à les pratiquer partout à travers le monde !
Ceci, c’était la première phase du projet…
Un article complet (reprenant les différentes phases mais aussi davantage en détails les actions réalisées par nos membres) sera publié dans la revue Valériane de novembre-décembre 2022. Restez donc attentifs !
Quelles conclusions pouvons-nous tirer de cette année et demie de sensibilisation ?
Vous le lirez en détails dans le dossier de la revue numéro 158, cela n’a pas toujours été facile d’aborder le thème de la réduction de l’empreinte carbone. Parfois le public était « difficile », jusqu’à être climatosceptique, mais parfois… il n’y avait simplement pas de public ! Cette thématique, pourtant régulièrement abordée dans les médias, n’intéresserait-elle pas « monsieur et madame tout-le-monde » ? Avons-nous peur de voir la réalité en face ?
L’un des enseignements à tirer du projet « Mobilisons-nous pour réduire notre empreinte carbone », c’est que l’un des gros problèmes d’une ASBL environnementale comme Nature & Progrès, c’est « l’entre-soi ». Quand nous sommes entre convaincus, tout va bien ! La plupart de nos membres sont sensibilisés à ces questions et font déjà beaucoup de « petits gestes » (mais des gros aussi !) pour réduire leur empreinte carbone. « C’est évident ! », « je fais ça depuis 20 ans », « il y a encore des gens qui boivent de l’eau en bouteille ?? », « ça fait au moins 10 ans que je n’ai plus mis un pied dans une grande surface », « cette année, je n’ai mis qu’un sac poubelle de déchets résiduels », etc. autant de petites phrases que j’ai souvent entendu lors de réunions avec nos membres. Mais ce qui nous parait parfois évident, peut sembler inutile, voire impossible à mettre en œuvre pour certaines personnes non sensibilisées. Il est donc extrêmement important de poursuivre notre démarche par l’exemple : montrer que c’est possible, que c’est bon pour l’environnement, que cela permet de réaliser des économies, etc. Dès lors, nous devons poursuivre la sensibilisation du grand public, au travers d’animations ouvertes à tous, gratuite et partout en Wallonie et à Bruxelles.
Quelle suite pour le projet de réduction du CO2 ?
Comme indiqué précédemment, il est indispensable de poursuivre la sensibilisation à la réduction de l’empreinte carbone des particuliers. Nous avons donc décidé d’intégrer cette problématique dans trois animations gratuites à destination du grand public :
Le retour aux circuits-courts, cours toujours ?
Le zéro déchet : lubie bobo ou véritable nécessité ?
S’éclairer ou se chauffer en Belgique, le grand luxe ?
Vous êtes un petit groupe (association, comité de quartier, CPAS, bibliothèque, etc.) et vous souhaitez assister ou organiser une animation sur l’un de ces sujets ? Alors, n’hésitez pas à me contacter par courriel : lionel.pistone@natpro.be
Il s’agit là d’un service gratuit de Nature & Progrès à destination d’un public adulte.
Le projet « Mobilisons-nous pour réduire le CO2 » initié par Nature & Progrès fin 2020 touche à sa fin. Pour marquer le coup, notre ASBL a souhaité organiser un événement d’ampleur réunissant les membres ayant préalablement participé aux animations, conférences ou visites de terrain sur le sujet.
Ainsi, le jeudi 9 juin, nous avions invité Carbone4 à la Bourse de Namur pour une conférence interactive et participative sur le calcul de notre empreinte carbone individuelle. L’ensemble des participants a pu se tester et mesurer ses émissions de CO2 dans des thématiques telles que l’alimentation, les déplacements, la vie quotidienne, les voyages, etc. Non seulement ils ont pu objectiver les postes les plus moins « eco-friendly » mais ils ont pu également visualiser leur trajectoire de réduction de CO2 pour parvenir aux objectifs européens de -55% par rapport à 1990. Un véritable outil interactif et individualisé !
Vous n’avez pas pu participer à la conférence interactive ? Une version gratuite et en ligne est régulièrement organisée par Cabone4 via le site.
Bien entendu, Nature & Progrès ne s’arrête pas là en termes de sensibilisation à la réduction de l’empreinte carbone des particuliers. D’ailleurs, la problématique sera désormais incluse dans trois animations gratuites à destination du grand public :
Le retour aux circuits-courts, cours toujours ?
Le zéro déchet : lubie bobo ou véritable nécessité ?
S’éclairer ou se chauffer en Belgique, le grand luxe ?
Pour cela, n’hésitez pas à contacter Lionel Pistone sur sa boite courriel : lionel.pistone@natpro.be
Fin 2020, Nature & Progrès a lancé le projet « Mobilisons-nous pour réduire le CO2 » en collaboration avec la Wallonie et l’AWAC. Après 2 années de rencontres et d’échange, nous vous invitons à une soirée de synthèse exceptionnelle autour de l’outil de mesure de l’empreinte carbone développé par MyCO2. Venez calculer vos émissions de CO2 (vie quotidienne, alimentation, déplacements, etc.) en direct avec nous et visualiser les efforts à fournir pour atteindre l’objectif de -55% par rapport à 1990.
Afin de coupler leurs réflexions théoriques avec une visite concrète, les membres de la locale ont souhaité se rendre en haute mer, afin d’y découvrir les éoliennes offshores ! En effet, nous entendons régulièrement dans les médias que notre pays est l’un des pionniers en la matière et que son savoir-faire est reconnu internationalement. Pour en avoir le cœur net, les bénévoles actifs de la locale ont souhaité se rendre sur place, au départ d’Ostende… Après un enregistrement digne des mesures de sécurité les plus strictes, nous avons pu embarquer pour un voyage de plus de cinq heures (2h30 aller et 2h30 retour). Pendant ce temps, les 50 participants ont pu obtenir tout un tas d’informations concernant les différentes sources d’énergies, les technologies utilisées, les émissions de CO2, la construction des éoliennes, etc. grâce à un personnel de bord loquace et bien documenté sur le sujet. Actuellement, on estime que 10% de la production d’électricité belge est liée aux éoliennes offshore et ce chiffre devrait augmenter avec les années à venir. En effet, un nouveau parc éolien est actuellement en construction ! En tout, il y a actuellement 399 éoliennes dans le parc belge en mer du Nord.
Qu’en est-il des émissions de dioxyde de carbone ?
D’après les informations du site de l’A.S.B.L. Belgian Offshore Platform « un parc éolien en mer émet 175 fois moins de CO2 que les centrales au gaz les plus modernes. Au bout de 6 mois à un an, un parc éolien moyen (environ 300 MW) neutralise complètement les émissions de CO2 dues à sa construction et à son exploitation. Ensuite les éoliennes continuent à produire de l’électricité pendant minimum 20 ans d’une manière respectueuse de l’environnement et du climat, sans émettre de CO2 ni de substances nocives et sans produire de déchets nocifs. »
Nous le remarquons donc, dans le processus de transition vers un monde plus durable et renouvelable, l’éolien est sans aucun doute une partie de la solution !
La maison des jeunes de Florennes
La locale travaillant régulièrement avec la bibliothèque de Florennes où il nous arrive d’organiser nos réunions ou nos conférences, l’idée de collaborer avec la maison de jeunes (MJ) a germé dans la tête de quelques membres. Rapidement, nous avons convenu qu’une partie des 50 places disponibles dans le bateau serait réservée, gratuitement, à des adolescents de la MJ. C’est ainsi que certains d’entre eux nous ont accompagné lors de cette sortie en haute mer. Pour nous remercier de l’invitation, les jeunes se sont engagés à réaliser un petit reportage sur la journée et à sensibiliser les autres MJ de l’Entre Sambre et Meuse aux problématiques environnementales. Voici le résultat de leur travail !
La locale du Pays des Collines ayant essentiellement réfléchi et discuté sur la question du jardinage et de l’alimentation, une partie des bénévoles actifs a décidé de se lancer dans la création d’un jardin partagé. Forts de leur expérience acquise notamment lors des différentes animations de Nature & Progrès, ils ont choisi de créer un potager didactique, expérimental et convivial.
Combien de kilomètres a parcouru mon aliment ? Combien y a-t-il d’intermédiaires entre le producteur et moi ? Quelle est le rôle des grandes surfaces dans l’agriculture moderne ? Les firmes semencières sont-elles en situation de monopole ? Autant de questions et bien d’autres sont régulièrement débattues au sein de la locale du Pays des Collines de Nature & Progrès. Après avoir posé certains constats et s’être rendus compte des pollutions liées à l’absurdité du système actuel, les bénévoles actifs ont souhaité poser des actes concrets, notamment pour réduire l’impact carbone de leurs aliments, mais aussi pour créer du lien social !
Une émanation de la maison de la semence citoyenne de la locale du Pays des Collines
Cette démarche fait donc suite à la prise de conscience de l’impact de nos modes de consommations alimentaires et de l’impact des transports via les nombreuses importations de denrées alimentaires. L’idée ici étant que ce qui est produit sur place est forcément moins impactant en termes d’émission carbone que ce qui est importé. En sus, le projet (démarré il y a quelques mois désormais) a une visée sociale et permet à des personnes isolées et / ou précarisées d’y prendre part.
C’est ainsi que les bénévoles actifs ont décidé de louer un terrain (qui était devenu quasiment une décharge) proche de chez eux et d’y commencer leur potager ! Non seulement les participants y sont sensibilisés sur les questions de circuits-courts, d’autonomie alimentaire ou encore d’appropriation des semences par les multinationales ; mais le projet a également une importante dimension sociale. En effet, puisque les bénévoles s’y donnent rendez-vous chaque semaine, de nombreux voisins (parfois très âgés) les rejoignent régulièrement et échangent leurs savoirs et savoir-faire. La gratuité pour tous y est recherchée et de nombreuses semences sont distribuées afin de sensibiliser les participants aux bienfaits environnementaux mais aussi économiques, d’un petit potager à domicile.
Enfin, un échange de savoir-faire et de « recettes de grand-mère » est également opéré dans ce projet. L’importance de consommer différemment, de « faire soi-même » et de conserver ses aliments le plus longtemps possible – avec les saisons – plutôt que d’acheter et de gaspiller est mis en lumière au travers des différentes activités.
Vous souhaitez nous rejoindre ?
Les bénévoles du jardin des cinq se réunissent chaque dimanche matin, de 10h à 12h. Plus d’infos : jm_dubois@skynet.be ou 068/75.10.80
Charte du jardin des cinq : Nature & Progrès locale des Collines
Qui sommes-nous et que voulons-nous vivre ensemble ?
Un groupe de base de 5 personnes ayant comme valeur commune le sens de vivre ensemble et le savoir-être, c’est-à-dire :
Réapprendre à partager, Revenir à une vie plus simple, Retrouver de la relation, du bien-être social, Essaimer et être un exemple, Partager nos expériences et transmettre du savoir, Semer, partager, cueillir ensemble, Retrouver de l’espoir dans la décroissance et l’écologie, explorer, découvrir ensemble.
Voulons-nous établir des rôles spécifiques à chacun ?
Nous avons décidé de mener les réunions de manière collégiale dans l’écoute bienveillante et l’accueil de l’autre dans le respect qui est une de nos valeurs.
Comment allons-nous vivre ? Sur quels points d’attention allons veiller pour structurer le groupe ?
Aucune obligation de participation, mais dialogue, confidentialité, contrat de confiance, écoute, dans le non-jugement pour aller dans un sens commun. Nous apprendrons à nous connaitre nous-même, mettrons en évidence nos talents et compétences de manière à les offrir au groupe. Aucune obligation de résultat si ce n’est la bonne ambiance et le bien être ensemble.
A tenir en compte
A toute occasion célébrer : repas ensemble, promenades, et même sans occasion autre que celle de nous retrouver ensemble.
A propos du jardin
Nous nous engageons à travailler ensemble un jardin verger en permaculture / agroécologie / foret comestible sans intrants chimiques pour créer l’abondance et dont le surplus sera redistribué à qui le demande avec un maximum d’enseignement.
Un petit élevage sera le bienvenu aussi sur le jardin ainsi qu’un espace convivialité ou tout autre équipement qui sera susceptible d’apporter un enseignement à la nouvelle génération.
Il n’est en aucun cas politique ou commercial, les valeurs étant les personnes et leur authenticité.
Le but de notre association est de divulguer nos savoirs pour une tentative de vie en autonomie alimentaire et à terme énergétique.
Nous comptons sur l’exemple que nous allons donner pour amener la jeune génération à cette transition.
Il y a quelques mois, l’association Nature & Progrès – en collaboration avec la Wallonie et l’Agence Wallonne de l’Air et du Climat (AWAC) – a lancé un projet intitulé « mobilisons-nous pour réduire le CO2 ». Des objectifs européens ont été fixés et il est demandé à l’ensemble des autorités du pays de diminuer ses émissions de gaz à effets de serre le plus rapidement possible. Dès lors, Nature et Progrès, association de consommateurs, s’est appuyée sur les membres actifs de ses locales pour déterminer une vingtaine d’actions individuelles à réaliser.
Empreinte carbone : pourquoi des actions individuelles ?
Parce que nous estimons qu’attendre que les multinationales ou les politiques avancent dans le sens que nous souhaitons pourra être long… et que nous manquons désormais de temps ! Dès lors, à notre niveau, que pouvons-nous faire pour réduire notre empreinte carbone dans notre quotidien ? La liste ci-dessous n’est pas exhaustive mais elle a au moins le mérite de toucher à de nombreux domaines de la vie quotidienne et chacun peut y sélectionner ce qu’il souhaite, en fonction de ses propres réalités. Pour certains, supprimer l’eau en bouteille est peut-être quelque chose de banal et déjà réalisé depuis de nombreuses années. Pour d’autres, qui n’ont jamais eu de voiture, c’est l’utilisation des transports en communs qui parait une évidence ! Aux petits gestes que vous réalisez déjà régulièrement, il vous est suggéré d’en sélectionner d’autres, pour lesquels vous vous engagez sur l’honneur à fournir un petit effort supplémentaire… Alors, combien allez-vous en sélectionner ?
Après la publication de l’article de lancement du projet « Réduisons le CO2 » dans la revue Valériane n°148, certaines locales de l’association se sont montrées intéressées par l’organisation d’une causerie autour de la problématique du CO2. Voici un résumé de la quatrième rencontre… Lors de cette causerie, le point central discuté fût celui de l’habitat.
Faisant partie des quatre thématiques principales de l’association Nature & Progrès (pour rappel : jardinage, agriculture et alimentation biologique, écobioconstruction et décroissance), le sujet de l’habitat et les possibilités de se loger autrement est parfois discuté en réunion de locale. Cependant, de mémoire d’animateur, cette thématique est l’une de moins souvent abordées par les bénévoles.
Plusieurs explications peuvent être données à cela. La majorité des membres actifs au sein des structures bénévoles de l’association sont âgés et vivent au même endroit depuis de nombreuses années, la réflexion autour des habitats groupés est assez récente, de nombreux membres ont été pionniers dans l’isolation de leur maison, etc.
Néanmoins, lors de cette quatrième rencontre, les bénévoles ont souhaité mettre l’accent sur ces questions, dans l’espoir d’attirer l’attention sur l’utilisation de matériaux écologiques et durables lors de nouvelles constructions et/ou de rénovations. En effet, il est encore trop rare de voir sur le marché des biens écobioconstruits. Dans cette optique, le choix des matériaux est extrêmement important et de nombreux critères doivent être passés au peigne fin. Les bénévoles citent par exemple : l’énergie nécessaire pour fabriquer et recycler le matériau, son impact sur notre santé ou sur l’environnement, sa provenance, sa durabilité, etc.
Pénuries de bois
Les bénévoles ont également abordé les questions de pénurie et de dépendance croissante liée à la mondialisation. De plus en plus régulièrement, nous entendons aux informations et dans les journaux que le prix du bois – et de nombreuses matières premières – est en train de flamber. Certains le constatent également chez leur fournisseur. Ainsi, un membre donne l’exemple de panneaux OSB, achetés pour une rénovation il y a quatre ans au prix de 7.29€ la plaque. Actuellement, le cout de l’exact même produit dépasse les 30€ ; soit près de quatre fois le prix ! Il semblerait que ces augmentations tarifaires soient dues à une forte demande de la part des américains et des chinois.
Progressivement, des filières de bois et de matériaux de seconde main se développent. Peut-être trouverons-nous dans cette économie circulaire, une partie de la solution…
L’habitat léger
Enfin, une autre solution pour réduire notre empreinte carbone sur cette planète a été discutée : l’habitat léger. Yourtes, tiny houses, conteneurs aménagés, caravanes, etc. peuvent être des alternatives crédibles aux maisons traditionnelles. De plus en plus, nous voyons les mentalités changer et de nombreux mouvements – dont Nature & Progrès – plaident pour un allègement des contraintes normatives sur le sujet. Le cadre juridique est en effet en train d’évoluer et la volonté de vivre plus simplement, en train de se développer.
Intéressés par la thématique de l’écobioconstruction ? N’hésitez pas à contacter Lionel Pistone via lionel.pistone@natpro.be pour une visite du bâtiment écobioconstruit de Nature & Progrès (520, rue de Dave à Jambes)
Après la publication de l’article de lancement du projet « Réduisons le CO2 » dans la revue Valériane n°148, certaines locales de l’association se sont montrées intéressées par l’organisation d’une causerie autour de la problématique du C02. Voici un résumé de la troisième rencontre…
Lors de cette causerie, le point central discuté fût celui du jardinage !
Thématique importante de l’association Nature & Progrès, le jardinage est souvent au cœur des discussions entre bénévoles actifs des locales. Que ce soit lors des portes ouvertes ou via des animations sur les semences et la perte de biodiversité, la sensibilisation au jardinage nourricier et respectueux de l’environnement a une place centrale au sein de notre association.
Pourquoi ?
Parce qu’acheter ses fruits et légumes dans une grande surface traditionnelle, c’est tomber à coup sûr sur des aliments bien calibrés, très résistants, beaux mais… sans gout ni valeur nutritionnelle. De plus, ils sont souvent disponibles en toutes saisons et ont parfois parcourus des milliers de kilomètres avant de se retrouver dans les étalages du supermarché. Tout cela a, bien entendu, un impact environnemental conséquent.
La base de l’alimentation, c’est la semence !
Jardiner est un acte citoyen de résistance : pour lutter contre la dépendance aux échanges internationaux et tendre vers l’autonomie.
Mais pas n’importe quelle semence… Pour nos jardiniers bénévoles, il est extrêmement important de bien sélectionner sa semence. En effet, sans rentrer dans les détails, ils soulignent le nombre croissant d’hybrides F1 disponibles sur le marché (dans les grandes surfaces, les magasins de bricolage, les jardineries, etc.). Le problème étant que ces semences sont génétiquement appauvries et qu’il sera inutile de tenter de les reproduire pour l’année suivante. Il faudra donc systématiquement en racheter et faire ainsi le jeu des grandes firmes semencières qui exploitent la misère dans certaines régions du monde.
Quelles solutions envisagées par les membres actifs de la locale ?
Pour les bénévoles, il est indispensable de continuer la sensibilisation envers le grand public. En effet, plus les citoyens seront au fait des pratiques de l’industrie et des firmes semencières transnationales, plus ils s’en détourneront. Deux possibilités s’offrent alors à eux : soit ils soutiennent des petits maraichers et paysans locaux et bio ; soit ils cultivent eux-mêmes et tendent vers l’autonomie alimentaire.
Pour cela, les bénévoles actifs notent qu’il est primordial de sans cesse échanger et partager les bonnes pratiques avec d’autres jardiniers amateurs. Les portes ouvertes des membres de Nature & Progrès sont un excellent moyen de communication pour apprendre mais aussi pour susciter des vocations ! Les échanges de savoirs et de savoir-faire entre jardiniers et entre générations doivent être largement encouragés. Enfin, ils soulignent l’importance de créer et de faire vivre les initiatives qui vont dans le sens d’une plus grande autonomie : les grainothèques, les jardins partagés, les maisons de la semence, les bourses d’échanges citoyennes, etc.
Vous souhaitez, vous aussi, partager vos réflexions ou votre expérience avec nous ? N’hésitez pas à contacter Lionel Pistone via lionel.pistone@natpro.be
« Mobilisons-nous pour réduire le CO2 ! », c’est le projet de Nature & Progrès avec le soutien de l’AWAC et de la Wallonie. Notre objectif cette année ? Sensibiliser les citoyens à un changement de comportement et les pousser à l’action dans le but de contribuer à atteindre les objectifs européens de réduction de CO2.
Après la publication de l’article de lancement du projet dans la revue Valériane n°148, certaines locales de l’association se sont montrées intéressées par l’organisation d’une causerie autour de la problématique du C02. Voici un résumé de la seconde rencontre…
L’utilisation des énergies
Lors de cette causerie, le point central discuté fût celui de l’énergie utilisée notamment pour l’électricité et le chauffage domestiques.
Les communautés d’énergie ont entre autres été abordées. Il s’agit notamment de produire de manière renouvelable pour un public local et redistribuer l’énergie autour de la source ! Un exemple donné est celui d’une école sur laquelle on installerait des panneaux photovoltaïques. La consommation d’électricité en été est quasiment nulle. Il est donc important de pouvoir réinjecter celle-ci dans le réseau afin qu’elle soit utilisée par les voisins de l’établissement. Pour les participants du jour, ce système devrait être davantage développé et l’autoconsommation « en direct » doit être privilégiée.
Dans la même veine, les bénévoles actifs de la locale ont souhaité discuter sur la question de l’isolation. Le bâti belge est assez mal isolé. En effet, il n’est pas rare d’y trouver des pertes importantes. Il est donc plus que nécessaire de travailler sur l’isolation des bâtiments. Les participants reconnaissent que les primes octroyées par les régions sont importantes. Cependant, elles sont à multiplier et à simplifier.
D’excellentes idées à développer !
Plusieurs idées ont émergé de la discussion. Pour inciter les propriétaires à rénover les habitations qu’ils mettent en location, il faudrait pouvoir signer des conventions gagnant-gagnant entre les propriétaires et les locataires. A savoir : si le premier rénove en profondeur son bâtiment – ce qui permettra au second de faire des économies d’énergie – le locataire s’engage à reverser la moitié des gains au propriétaire afin que celui-ci amortisse son investissement. Les deux parties seraient alors gagnantes et l’environnement aussi !
Une seconde proposition a été débattue lors de cette soirée. Il faudrait lier des prêts (pour la rénovation et l’isolation) aux bâtiments et non plus aux personnes. Ces prêts seraient d’une durée très longue, par exemple 60 ans, et vendus avec le bâtiment de telle sorte que les économies engendrées par les travaux d’isolation seraient plus importantes que les mensualités à rembourser à la banque !
Nous le voyons, les bénévoles actifs des locales de Nature & Progrès sont plein de ressources. De plus, ils ont des idées qui pourraient aboutir sur des changements de comportements concrets.
Vous souhaitez, vous aussi, partager vos réflexions ou votre expérience avec nous ? N’hésitez pas à contacter Lionel Pistone via lionel.pistone@natpro.be
« Mobilisons-nous pour réduire le CO2 ! », c’est le projet de Nature & Progrès avec le soutien de la Wallonie et de l’AWAC. Notre objectif en 2021 ? Sensibiliser les citoyens à un changement de comportement et les pousser à l’action dans le but de contribuer à atteindre les objectifs européens de réduction de CO2.
Après la publication de l’article de lancement du projet dans la revue Valériane n°148, certaines locales de l’association se sont montrées intéressées par l’organisation d’une causerie autour de la problématique du C02. La première d’entre elles s’est déroulée début avril et les bénévoles ayant accepté de participer à la rencontre ont soulevé de nombreux points intéressants.
Consommation et décroissance
Parmi ceux-ci, la question de la consommation a été abordée de multiples manières et la décroissance apparait comme point d’attention numéro 1 dans la lutte pour la réduction du C02.
Il peut par exemple s’agir de moins consommer d’énergies pour se chauffer ou se déplacer. Dans ce chapitre, l’isolation, les transports en commun ou encore la voiture électrique ont été abordés. Mais aussi de consommer différemment (vêtements jetables, plastiques en tout genre, objets à usage unique, etc.) pour moins produire et éviter ainsi les déchets. Ou encore être davantage attentifs à notre alimentation : comment cela a été produit ? A quel endroit du globe ? En quelle saison ? Etc. Enfin, l’importance d’être positif, d’un côté « ludique » et de la motivation pour arriver aux objectifs de réduction du CO2 ont été débattus.
La suite du projet
Il s’agissait ici d’un premier tour de table en compagnie de membres actifs des locales. D’autres rendez-vous auront lieu dans les semaines à venir. Après ces consultations, les thématiques ayant récolté le plus d’intérêt de la part de nos militants seront travaillées davantage en profondeur avec un public plus large.
Vous aussi, vous souhaitez débattre et réfléchir sur ces questions ? N’hésitez pas à contacter notre animateur Lionel Pistone via lionel.pistone@natpro.be
Nature & Progrès mobilise ses membres pour un tout nouveau projet !
Nature & Progrès est une association de consommateurs et de producteurs dont l’énergie est l’une des principales thématiques. En 2021, nous nous donnons pour objectif de changer les comportements et pousser les citoyens à l’action. Cela dans le but de contribuer à atteindre les objectifs européens de réduction de CO2.
Mobilisons-nous pour des comportements responsables… et moins de CO2
L’enjeu climatique et l’enjeu énergétique sont essentiels pour notre futur. C’est pourquoi nous envisageons de mener ce projet de sensibilisation auprès de nos membres sur des thèmes tels que le climat et l’énergie. L’originalité de notre démarche est qu’elle s’appuiera sur nos membres au départ des changements observés lors de la crise de la Covid-19 et des confinements successifs. En effet, nombreux articles de presse et reportages en tous genres ont montré un changement de comportement lors des confinements : augmentation des achats en circuit-court, réalisation de travaux d’isolation dans la maison, diminution des déplacements en voiture, etc. Le succès des magasins de vélos durant l’année 2020 est aussi un bel indicateur de la modification des comportements. Les citoyens ont montré leur envie de découvrir une autre mobilité et la capacité d’allouer leur épargne à d’autres moyens de déplacements.
Ces changements de comportements vont-ils se perpétuer ? Nous l’espérons mais… les données en notre possession à l’heure actuelle semblent montrer que non ! De fait, une part importante de la population est retournée à ses anciennes habitudes – en grande partie -, dès la fin du premier confinement. Dès lors, comment faire pour ancrer ces comportements respectueux de l’environnement et de notre planète dans la durée ? Par l’information, la conscientisation, la connaissance et l’émulation que donne un groupe qui travaille sur ces questions.
Un projet avec l’aide de nos groupes locaux
Nature & Progrès possède une grande expérience sur la dynamique de ses groupes locaux, au travers de ses dix-huit locales ! Nous comptons dès lors sur nos bénévoles actifs pour qu’ils sensibilisent leur entourage à des comportements de consommation et de vie plus attentifs aux enjeux climatiques et énergétiques.
Notre intention est de mener un projet de conscientisation vers les membres de notre association et leurs proches, sur les enjeux climatiques et énergétiques à travers des activités locales. L’idée étant de leur donner les clefs pour réduire leur empreinte carbone, au départ des mesures de réduction identifiées comme fédératrices, mobilisatrices et efficientes par Nature & Progrès. Nous voulons le changement des habitudes de vie pour un monde plus durable et respectueux de l’environnement.
Réduisons le CO2 : calendrier d’action
Nous prévoyons des animations en quatre phases. Tout d’abord, nous allons organiser des rencontres et animations de groupe sur ces thématiques. Tous ces groupes seront interconnectés – et par conséquent leur impact dupliqué -, grâce aux plateformes sociales. Ensuite, nous désirons mettre en place une dynamique de changement des comportements des citoyens à petite échelle, en vous donnant les clefs pour agir au niveau local. Ainsi, vous deviendrez de véritables acteurs et ambassadeurs du projet.
Enfin, l’ensemble des conclusions des phases 1 et 2 seront présentées et débattues dans le cadre d’une activité qui rassemblera les acteurs des deux premières phases et un public plus large. Cet évènement sera une véritable caisse de résonnance pour les ambassadeurs du projet. En effet, l’idée est que des citoyens parlent à d’autres citoyens et les impliquent dans le projet. Cet événement sera organisé en septembre 2021. Sa forme sera définie en fonction de l’évolution de la crise sanitaire de la Covid-19.
N’hésitez pas à rejoindre notre groupe Facebook privé. Il a pour but de rassembler les ambassadeurs du projet et d’inciter à l’échange et la rencontre.