Les caractéristiques génétiques et risques biologiques des organismes produits par les techniques d’édition du génome doivent être évaluées pour leur risque sur la santé et l’environnement, en profondeur et au cas par cas, en tenant compte des techniques spécifiques utilisées avant qu’une décision relative à leur autorisation puisse être prise. Même de minuscules modifications génétiques non-intentionnelles peuvent avoir d’énormes effets.
Si les organismes modifiés génétiquement ne sont pas strictement réglementés, leur libération volontaire dans l’environnement pourrait mettre en danger la santé, la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes et menacer notre sécurité alimentaire.
Les géants de l’agrochimie et des OGM persistent à vouloir commercialiser les nouveaux OGM en Europe, sans la moindre condition, sans analyse de risque, sans traçabilité possible et aux meilleurs coûts et sous la forme « d’OGM cachés ». Les citoyens/consommateurs perdraient ainsi leur droit de savoir et de choisir ce qu’ils mangent.
Nous constatons une dépendance accrue des agriculteurs envers les firmes semencières et une perte de leur liberté qui risque encore de s’amplifier.
Ces firmes agrochimiques s’appliquent à breveter tous les OGM/NGT, mais aussi les plantes sauvages ayant des gènes d’intérêt ainsi que les plantes issues de la sélection conventionnelle possédant les mêmes traits que ceux développés chez certains OGM/NGT. Ce faisant, elles menacent la survie de la sélection conventionnelle.
Plus que jamais, il importe que les citoyens européens – qui ont toujours refusé les OGM – se mobilisent à nouveau, pour ne pas tolérer « d’OGM cachés » et risqués, susceptibles de s’insinuer dans l’agriculture intensive mais non-OGM, et même dans l’alimentation bio.
Alors votre assiette vous la voulez avec ou sans OGM ? Si c’est sans il va falloir agir et vite !
Vous aussi, interpellez les décideurs!
Le Parlement européen débat actuellement d’une proposition de réglementation autorisant les OGM de nouvelle génération, sans contrôle des risques préalable, sans traçabilité obligatoire et sans étiquetage du produit final. Concrètement, des aliments génétiquement modifiés pourraient arriver dans nos champs et dans nos assiettes sans avoir été testés et sans être identifiés comme tels. En tant que citoyen concerné, participez à notre campagne et écrivez aux présidents de partis: Maxime Prévot et Georges-Louis Bouchez, mais également aux ministres compétents Yves Coppieters, Anne-Catherine Dalcq, David Clarinval, Frank Vandenbroucke et Zakia Khattabi
Pour contacter les présidents de partis et ministres compétents veuillez suivre cette marche à suivre rapide:
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Aux Membres des gouvernements représentant la Belgique,
Chère madame,
Cher monsieur,
J’ai pris connaissance, par Nature et Progrès, du projet européen de dérégulation des nouveaux OGM, appelés les Nouvelles Techniques Génomiques (NGT).
La réglementation actuelle n’interdit pas les NGT, mais elle pose un cadre strict avec des mesures qui visent à garantir les droits tant des agriculteurs ainsi que ceux du consommateurs, de ne pas utiliser ces produits génétiquement modifiés.
Je suis consternée et inquiète d’entendre le projet de détricotage de ces mesures sur lequel l’Europe négocie et le fait que la position d’abstention de la Belgique sous la législature précédente pourrait évoluer vers une approbation, dans le cadre des négociations du gouvernement fédéral en cours et en l’absence d’une position ferme du gouvernement wallon à ce jour à l’encontre du projet actuel.
Il est indispensable pour notre santé et notre environnement que les nouvelles techniques génomiques soient balisées, et cela suppose notamment, et entre autres :
- Une évaluation des risques préalables pour la santé et l’environnement, même pour les NGT de catégorie 1,
- Un étiquetage tout au long de la chaine de production, depuis les semences jusqu’au produit final,
- L’identification de méthode de détection,
- L’interdiction des NGT pour l’agriculture certifiée biologique,
- L’interdiction de breveter tous les NGT,
- La possibilité des Etats membres d’interdire les NGT sur le territoire (clause de opt out).
Or, la proposition sur la table du Conseil des Minisitres revisitée par la présidence polonaise ne permet pas de répondre à toutes ces préoccupations.
Les défis des l’agriculteurs et des agriculteurs.rices (changement climatique, sécurité alimentaire, protection de l’environnement, etc) ne doivent pas servir de prétexte aux géants de l’industries de l’agro-alimentaire pour imposer leur agenda et renforcer encore la dépendance à leur égard par rapport à notre production agricole et alimentaire.
Chaque jour, des agriculteurs et agricultrices biologiques montrent et démontrent en Wallonie et ailleurs, qu’il est possible de produire en quantité et en qualité suffisante, avec des variétés sélectionnées et robustes, en se passant de produits chimiques et de produits génétiquement modifiés.
C’est de cette agriculture que notre société a besoin et c’est dans ce modèle de production que la Belgique doit placer son budget et son énergie.
Aussi, pour notre santé et celle de la Terre, je vous demande de voter contre le projet de dérégulation des NGT.
Je vous prie de croire, chère Madame, cher Monsieur, en ma considération distinguée,
Nos dernières actions : courriers aux Ministres et Parlementaires
Régulièrement, et parfois en collaboration avec d’autres structures, Nature & Progrès contacte les Ministres et parlementaires compétents sur la question des nouveaux OGM. Voici tous courriers envoyés depuis 3 ans. Certains sont accompagnés des réponses des Ministres concernés.
Nos dernières actions citoyennes:
Interpellez nos décideurs !
Le Parlement européen débat actuellement d’une proposition de réglementation autorisant les OGM de nouvelle génération, sans contrôle des risques préalable, sans traçabilité obligatoire et sans étiquetage du produit final. Concrètement, des aliments génétiquement modifiés pourraient arriver dans nos champs et dans nos assiettes sans avoir été testés et sans être identifiés comme tels.
Demandez à vos députés européens de soutenir une réglementation stricte pour tous les nouveaux OGM afin de préserver notre liberté de choix, notre santé et notre environnement !
Pétition européenne : + de 420.000 signatures récoltées !
Signatures remises le 7 février 2023
La Commission européenne a initié, fin avril 2022, une consultation publique d’une durée de 3 mois, dans le cadre de sa publication, pour le second trimestre 2023, d’une nouvelle réglementation relative aux nouveaux OGM. Cette déréglementation des nouveaux OGM dispenserait ceux-ci des conditions strictes de mise sur le marché de la Directive 2001/18/CE relative à la dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés dans l’environnement… La consultation a été conçue sur le mode de réponses à un questionnaire biaisé. Afin que les citoyens de l’UE puissent exprimer plus clairement leur opinion, une coalition d’organisations de l’Europe entière a lancé une pétition dans une quinzaine d’Etats membres (clôturée le 20 novembre). Merci aux 420.000 signataires ! Nous avons remis ensemble aux autorités européennes ces signatures le 7 février 2023 à Bruxelles.