Nous croyons que l’avenir de nos régions est sans pesticides.
C’est d’ailleurs ce que nous portons dans notre campagne « Vers une Wallonie sans pesticides, nous y croyons ! » qui vise à proposer les alternatives aux pesticides dans nos cultures.
Aujourd’hui de plus en plus d’agriculteurs font le choix de travailler sans pesticides. En effet, l’agriculture bio, ne cesse d’augmenter en nombre de fermes (11,8% des fermes Wallonnes) et en surfaces (9,7% de la SAU). Le plan stratégique pour le développement de l’agriculture biologique en Wallonie à l’horizon 2020 a pour objectif d’atteindre 18% de la surface agricole utile (SAU) en agriculture bio. Mais qu’en sera-t-il des 82% restant ?
Les techniques alternatives aux pesticides se développent principalement dans le secteur bio (désherbage mécanique, …).
Nature & Progrès, défenseur du secteur bio, souhaite toutefois œuvrer à la diffusion de ces techniques alternatives en dehors du secteur bio. En effet, si nous voulons protéger les
cultures bio des contaminations par les pesticides chimiques de synthèse et favoriser les insectes, microorganismes et plantes utiles dans nos campagnes, l’ensemble de l’agriculture doit être libéré des pesticides. Par contre, dans certaines cultures « pesticivores », les techniques alternatives ne suffisent pas, ce qui fait que par exemple la culture de betterave sucrière est très compliquée en bio. Il est parfois donc nécessaire de changer de modèle agricole et diversifier la production agricole en optant pour des cultures « non-pesticivores ». De plus, nous constatons que même en bio, certaines cultures ne laissent plus de place aux fleurs sauvages source de nourriture pour nos pollinisateurs comme nos abeilles mellifères. Pourtant, ces dernières produisent du miel, une façon de diversifier la production de sucre dans nos régions tout en respectant l’environnement et en augmentant la biodiversité.
Nature et Progrès propose donc son « Plan Bee » : Etudier la faisabilité agronomique, apicole et économique de semer et planter des plantes mellifères sur des surfaces de 10 à 15 ha pour produire du miel afin de diversifier la production de sucres en Wallonie tout en respectant l’environnement et en augmentant la biodiversité dans nos campagnes. D’ailleurs, en plus d’avoir un pouvoir sucrant plus élevé que le sucre de betterave, le miel a des propriétés nutritionnelles nettement meilleures que lui.
Une végétation permanente et non permanente permettant de nourrir les abeilles mellifères toute la saison doit être mise en place. Pour cela Nature et Progrès recherche des surfaces agricole de 10 à 15 ha pour y semer des plantes annuelles, bisannuelles et vivaces (phacélie, trèfle blanc, colza, pissenlit, coquelicot, centaurée, bleuet, sainfoin,…). et ainsi augmenter la proportion de miel produite dans les champs quand une étude française montre qu’en milieu agricole, 75% de la nourriture des abeilles provient des ligneux tellement les champs, prairies et leurs abords sont pauvres en plantes nectarifères. Si possible, si l’environnement proche contiendra contient déjà des arbres ou arbustes mellifères comme le saule marsault, le pommier, le cerisier, le tilleul, le châtaignier, le cornouiller, l’aubépine,… pour diversifier les sources de nectar et de pollen et garantir une disponibilité sans interruption tout le long de la saison. Nature et Progrès fait donc un appel aux terres agricoles de 10 à 15 ha pour implanter des cultures de fleurs mellifères et donner accès à des apiculteurs pour y installer des ruches.
Si vous voulez soutenir le projet mais que vous ne possédez pas de grandes surfaces, il est possible de participer au projet en semant des fleurs sur des plus petites surfaces pour nourrir ces pollinisateurs indispensable dans nos campagnes. L’abeille mellifère ou domestique est bien connue de tous, notamment en raison des produits dérivés de la ruche (miel, propolis, pollen, etc.). A côté d’elle, environ 400 autres espèces d’abeilles répertoriées en Belgique jouent un rôle tout aussi essentiel que celui de l’abeille mellifère en matière de pollinisation. Cette biodiversité fonctionnelle rend une multitude de services à nos écosystèmes. Parmi ces abeilles, outre l’abeille mellifère, on distingue deux grands groupes d’espèces : les bourdons et les abeilles sauvages solitaires et sociales. Nature et Progrès propose donc de soit semer des fleurs pour nourrir les pollinisateurs en général ou soit de semer des fleurs pour nourrir les abeilles mellifères en vue de produire du miel. Un environnement sain et équilibré avec un flore mellifère normale peut héberger 2 ruches/ha. La mise en place de cultures dédiées à la production de miel, avec un potentiel de production nettement supérieur (les légumineuses sont considérées comme pouvant produire quelques centaines de kilo de miel/ha) pourrait permettre d’augmenter la densité de ruches mais nous veillerons à ne pas dépasser ces 2 ruches/ha pour limiter la pression sur les pollinisateurs sauvages.
Pour toute autre façon de participer au projet, rendez-vous sur https://walloniesanspesticides.com/planbee/ ou sur notre Page Facebook .
Le projet dépasse donc largement la sphère agricole et la sphère bio, c’est un véritable projet de société pour la Wallonie. Nature & Progrès défend l’idée d’un environnement qui répond à la demande des citoyens et l’idée d’une démarche participative. Travaillons ensemble pour faire évoluer notre région qui sera donc la première à œuvrer en ce sens et dont l’expertise pourra dès lors être valorisée.